L'Ascension physique de Jésus vers le Ciel

29/05/2025

L'Ascension physique de Jésus vers le ciel défie notre raison. Mais si l'on croit que Dieu s'est fait homme par immaculée conception, qu'il a déjà été transfiguré ou est ressuscité, pourquoi ne serait-il pas "monté au ciel", puis redescendu d'ailleurs sur terre après être ressuscité, avant de remonter au ciel une fois de plus ? Dans la Bible, les allers et retours d'un monde visible à un monde invisible, sont plus fréquents qu'on ne le croit, tout comme les miracles reconnus par l'Église défiant la physique ou la médecine : bilocations, lévitations, apparitions divines, guérisons miraculeuses, survies à des maladies mortelles, corps intacts post-mortem, Feu sacré, saints volants, prédictions, stigmates, transverbérations, xénoglossies, inédies, visions et réceptions d'hosties profanées, matérialisations de fleurs ou de bagues, décorporations et consciences post-mortem lors d'une expérience de mort imminente, peintures ou écrits restituant le monde céleste à cette occasion etc. Même Jésus a détaillé sa vie dans les moindres détails à Maria Valtorta, y compris son Ascension... (vidéo ci-dessus) Tout comme le Saint Suaire ne peut venir que de la résurrection du Christ, sous l'effet d'une lumière, d'un Feu sacré, d'une transfiguration transcendant la vie et la mort.

La science et l'ascension du Christ (Fr. George W. Rutler Pasteur de St L'Église de Michael à New York)

L'Ascension de Jésus par Gebahrd Fugel

Pour lancer d'emblée une hypothèse scientifique majeure au phénomène, écoutons les explications du Dr Richard Kent concernant la Transfiguration de Jésus, comparable en de nombreux points à l'Annonciation : "Son corps a changé. Il est devenu comme le soleil, plus brillant que le soleil de midi. Or, si vous regardez le soleil avec vos yeux, cela brûlerait votre rétine (...) à cause de la fusion nucléaire produite. Quelque chose de similaire s'est passé dans le corps de Jésus-Christ. En physique théorique, si vous voyagez à la vitesse de la lumière, vous serez alors dans l'éternité. Je suggère donc que les molécules du corps de Jésus voyageaient à la vitesse de la lumière, c'est pourquoi l'ensemble de son corps était plus brillant que le soleil, que ses vêtements brillaient, et qu'il était en fait dans l'éternité. C'est pourquoi Élie et Moïse sont apparus avec lui. Il était comme dans une distorsion temporelle, le mot correct est "horizon d'évènement" quand les lois normales de la physique cessent de s'appliquer. Jésus était en fait hors du temps, et la prochaine fois qu'il réapparaîtra dans l'éternité, il sera aussi brillant que le soleil de midi. (...) Et c'est ce qui va nous arriver quand nous parviendrons à l'éternité, avec Moïse, Élie et Jésus-Christ."

L'ascension décrite par Jésus à Maria Valtorta (extraits 638.22 et 638.23) 

638.22. Ils sont des centaines à entourer Jésus qui monte, avec les plus aimés, vers le sommet de l'Oliveraie. Arrivé près du champ des Galiléens — où il n'y a plus de tentes à cette époque entre les deux fêtes (La fête de Pessah - Pâque - et celle de Shavouot - Pentecôte ), Jésus ordonne aux disciples :
«Faites arrêter les gens là où ils se trouvent, puis suivez‑moi.»
Il gravit encore le sommet le plus haut de la montagne, celle qui est déjà plus proche de Béthanie — qu'elle domine — que de Jérusalem. Sa Mère, les apôtres, Lazare, les bergers et Martial se pressent autour de lui. Plus loin, les autres disciples forment un demi‑cercle pour tenir en arrière la foule des fidèles.   

638.23. Jésus est debout sur une large pierre qui dépasse un peu, toute blanche au milieu de l'herbe verte d'une clairière. Il est inondé de soleil, ce qui rend son vêtement blanc comme neige et fait briller comme de l'or ses cheveux. Ses yeux brillent d'une lumière divine.
Il ouvre les bras en un geste d'étreinte. Il paraît vouloir serrer sur son sein toutes les multitudes de la terre que son esprit voit représentées dans cette foule.
Son inoubliable, son inimitable voix donne son dernier ordre :
«Allez en mon nom évangéliser jusqu'aux extrémités de la Terre. Que Dieu soit avec vous, que son amour vous réconforte, que sa lumière vous guide, que sa paix demeure en vous jusqu'à la vie éternelle.»

Hypothèse 

Il se transfigure en beauté. Qu'il est beau ! Beau comme sur le Thabor, davantage encore. Tous tombent à genoux pour l'adorer. Tandis que déjà il se soulève de la pierre sur laquelle il est posé, il cherche encore une fois le visage de sa Mère, et son sourire atteint une puissance que personne ne pourra jamais rendre… C'est son dernier adieu à sa Mère. 

Il s'élève, s'élève… Le soleil, encore plus libre de l'embrasser, maintenant que nul feuillage, même léger, ne vient intercepter ses rayons, frappe de son éclat le Dieu‑Homme qui monte avec son corps très saint au Ciel, et dévoile ses plaies glorieuses qui resplendissent comme de vifs rubis. 

Le reste est un sourire de lumière nacrée. C'est vraiment la Lumière qui se manifeste pour ce qu'elle est, en ce dernier instant comme dans la nuit de la Nativité. La Création étincelle de la lumière du Christ qui s'élève. Lumière qui dépasse celle du soleil… Lumière surnaturelle et bienheureuse… 

Lumière qui descend du Ciel à la rencontre de la Lumière qui monte… 

464>.Et Jésus Christ, le Verbe de Dieu, disparaît de la vue des hommes dans un océan de splendeurs…
Sur terre, deux bruits seulement rompent le silence profond de la foule en extase : le cri de Marie quand il disparaît : "Jésus !" et la plainte d'Isaac. 
Un étonnement religieux a rendu les autres muets, et ils restent là, jusqu'à ce que deux lumières angéliques d'une extraordinaire pureté apparaissent sous une forme humaine, pour dire les paroles rapportées dans le premier chapitre des Actes des Apôtres. 

Commentaire > Les paroles, transcrites par Maria Valtorta sur une copie dactylographiée, sont : Hommes de Galilée, pourquoi restez‑vous ainsi à regarder le ciel ? Ce Jésus qui vous a été enlevé et est monté au Ciel à sa demeure éternelle, en reviendra au moment fixé, de la même manière que vous l'avez vu s'en aller (Actes 1,11).


Vision mystique de la Vierge Marie à la Vénérable Sœur Maria d'Agreda sur l'Ascension de Jésus

Des détails cachés ont été révélés à une religieuse sainte et incorruptible. Saviez-vous par exemple que Jésus a emmené d'autres saints avec lui ? La Mère de Dieu lui a révélé que, lorsque le moment de l'ascension au ciel fut venu pour Notre Seigneur, il organisa une procession du cénacle au mont des Oliviers avec 120 fidèles, dont Notre-Dame, les Apôtres et quelques saintes femmes. Et miracle des miracles, ils ne furent pas persécutés en chemin. Dieu punit tous les incroyants afin qu'ils ne remarquent pas ce merveilleux mystère. 

En réalité, Notre Seigneur était invisible pour tous, sauf pour les 120 personnes. Traversant les rues, des anges du ciel et des saints des limbes et du purgatoire les suivaient. Dans son humilité, Notre-Dame se prosterna devant Notre-Seigneur lorsque la procession atteignit le Mont des Oliviers. Et tout comme nous imitons Notre-Dame aujourd'hui, les fidèles de l'époque firent de même. Tous se prosternèrent et pleurèrent, demandant à Notre-Seigneur de restaurer le Royaume d'Israël. Il répondit que pour le moment, ils recevraient le Saint-Esprit et prêcheraient dans le monde entier. 

Puis, enfin, le moment arriva où Notre-Seigneur, resplendissant de mille feux, joignit les mains et, par sa propre puissance, se releva de terre, laissant l'empreinte de ses pieds sacrés sur le sol. D'un mouvement doux, il s'éleva au ciel, tandis que les yeux et les cœurs de ceux qui étaient en bas le suivaient. Mais certains non seulement le regardèrent, mais furent physiquement attirés au ciel à la suite de Notre-Seigneur. Il s'agissait des anges, des saints patriarches et des autres saints. Étonnamment, certains d'entre eux furent élevés corps et âme. 

Mais seule Notre-Dame reçut un privilège tout particulier. Tout comme Notre-Seigneur est monté au ciel pour prendre sa juste place de Roi, Notre-Dame, avec Lui, devait prendre sa juste place de Reine-Mère. Dieu lui a accordé la grâce de se bilocaliser, afin qu'elle puisse monter au ciel tout en restant sur terre pour consoler les fidèles. À leur arrivée au ciel, le Père céleste embrassa Notre-Seigneur et Notre-Dame, et le reste des saints et des anges compléta bientôt la procession. De nouveau submergée par l'humilité, Notre-Dame se prosterna devant Dieu. Elle dut alors prendre une décision importante. Dieu donna à Notre-Dame le choix de rester au ciel pour être intronisée à la droite de Notre-Seigneur, ou de retourner sur terre, où les fidèles étaient « orphelins » depuis le départ de Notre-Seigneur. Imaginez tous les sacrifices qu'impliquait ce retour sur terre. Mais Notre-Dame, dans son amour maternel, décida de revenir dans le monde pour œuvrer davantage à la gloire de Dieu, au salut des âmes et pour prendre soin de l'Église primitive. 

La Vénérable Maria dit que ce fut le plus grand sacrifice de toute l'histoire : quitter l'étreinte de Dieu au ciel après y avoir goûté, même temporairement. Après trois jours au ciel, Notre-Dame redescendit sur terre dans un globe de lumière, semblable à celui des apparitions de Fatima. Accompagnée d'anges, son visage était si beau que tous les mortels qui la contemplaient seraient morts sans l'aide de la grâce ; il resta donc caché à tous, sauf à saint Jean. La Vénérable Maria remarqua que seule Notre-Dame, et aucun autre saint, rayonnait de la même Lumière que Notre-Seigneur, quoique à un degré moindre. Mais de retour sur terre, elle fut restaurée à son état naturel et étonna même les anges et les saints par sa parfaite image vivante du Christ, son Fils.

L'ascension est l'achèvement de la transfiguration

A partir de la transfiguration, la vie de notre Seigneur est d'un autre ordre, d'une qualité nouvelle, dont nous ne pouvons par nous-mêmes avoir aucune expérience. A partir de ce moment-là, la vie de notre Seigneur devient entièrement substitutive. Jusque-là, sa vie était la vie normale d'un homme parfait. A partir de la transfiguration, tout est nouveau et incomparable: Gethsémané, la croix, la résurrection. Sa croix est le portique par lequel tout membre de la famille humaine entre h -. - dans la vie de Dieu. Par sa résurrection, il acquiert le droit de donner à chaque homme la vie éternelle. Par son ascension, notre Seigneur étant entré dans le Ciel, en tient pour nous tous la porte grande ouverte. 

La transfiguration s'achève sur la montagne de l'ascension. Si Jésus, du haut de la montagne de la transfiguration était monté directement au ciel, il y serait allé seul; il n'aurait été pour nous qu'une glorieuse figure. Mais renonçant à toute gloire, il est redescendu de la montagne pour s'unir à l'humanité déchue. L'ascension complète la transfiguration. Cette fois-ci, le Seigneur retourne bien à Sa gloire éternelle: mais il n'y retourne plus seulement comme Fils de Dieu, il y retourne comme Fils de l'homme. La route est grande ouverte maintenant qui peut mener tout homme jusqu'au trône de Dieu. Fils de l'homme sur la terre, Jésus avait renoncé à son omnipotence, à son omniprésence, à sa toute-science. Fils de l'homme dans le ciel, il les a retrouvées. Depuis le jour de l'Ascension, il est à tout jamais le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs.

Le texte biblique qui raconte l'Ascension de Jésus-Christ

Après avoir donné par l'Esprit Saint ses ordres aux apôtres qu'il avait choisis — Jésus fut enlevé au ciel. C'est à eux aussi qu'après sa Passion il se montra vivant, avec force preuves, leur apparaissant pendant quarante jours et parlant du royaume de Dieu. Comme il mangeait avec eux, il leur enjoignit de ne pas s'éloigner de Jérusalem mais d'attendre ce que le Père avait promis : ce que vous avez appris par ma bouche, que Jean a baptisé d'eau, mais que vous, sous peu de jours, vous serez baptisés de l'Esprit Saint.

Ceux qui s'étaient réunis l'interrogeaient disant :

Seigneur est-ce en ce temps-ci que tu vas rétablir le royaume d'Israël ?

Samuel Lawson Booth (1836-1928) Résurrection (Resurrection) date inconnue

Or il leur dit :

— Ce n'est pas à vous de connaître les temps ni les moments que le Père a fixés de sa propre autorité. Mais lorsque le Saint Esprit descendra sur vous, vous recevrez de la force et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu'à l'extrémité de la terre.

A ces mots, il s'éleva sous leur regard et un nuage le déroba à leurs yeux. Et comme ils regardaient le ciel avec attention pendant qu'il s'en allait voici que deux hommes vêtus de blanc se présentèrent à eux et dirent :

— Hommes de Galilée pourquoi restez-vous à regarder vers le ciel ? Ce Jésus qui, d'auprès de vous, a été enlevé au ciel, viendra de la même manière que vous l'avez vu s'en aller au ciel.

Ils retournèrent alors à Jérusalem, de la montagne appelée des Oliviers, qui est près de Jérusalem à la distance du parcours d'un jour de sabbat. Et quand ils furent entrés ils montèrent à la chambre haute où ils se tenaient : Pierre et Jean, Jacques et André, Philippe et Thomas, Barthélemy et Matthieu, Jacques d'Alphée et Simon le Zélote et Jude de Jacques. Tous ceux-là d'un même cœur étaient assidus à la prière avec des femmes dont Marie, la mère de Jésus, et avec ses frères.

L'Ascension de Jésus-Christ après sa Résurrection

Dans le Nouveau Testament, des aveugles retrouvent la vue, des morts ressuscitent, des boiteux marchent. Pourquoi pas un homme qui serait enlevé au ciel dans la nuée ?

Un phénomène similaire dans l'Antiquité ?

  • Notre passage se distingue nettement des « voyages de l'âme » ou des « visions célestes » de l'Antiquité, thèmes fréquents dans de nombreux textes anciens, y compris dans la Bible. Dans aucun de ces cas il ne s'agit d'ascension corporelle comme c'est le cas pour l'Ascension du Christ.
  • La tradition grecque classique évoque des héros mythiques enlevés au ciel : par exemple Héraclès-Hercule, que Zeus son père retira du bûcher pour le conduire à l'Olympe. Mais ces personnages n'ont pas de caractère historique comme Jésus.

Le thème de « l'ascension » n'est donc pas absent de l'imaginaire antique, mais l'ascension corporelle d'un personnage historique semble être une rareté.

Le motif de l'ascension a-t-il des précédents dans la Bible ?

  • L'ascension de Jésus rappelle la fin de la vie du prophète Élie dans le deuxième livre des Rois dans l'Ancien Testament (2R 2,1-14). Comme Elie, Jésus est enlevé au ciel et ses disciples « voient » cet enlèvement. Cela marque le début d'une nouvelle période : Jésus n'est plus sur terre et ce sont désormais les apôtres qui sont les responsables de la communauté. L'Ascension garantit donc qu'aucun homme ne pourra se faire passer pour Jésus.
  • Le texte utilise également un terme biblique loin d'être anodin : la nuée. Dans la Bible, ce « brouillard » est souvent le signe de la présence de Dieu en même temps que de son inconnaissabilité. Par exemple, la nuée joue un grand rôle au moment du passage de la mer Rouge (Exode 13-14). Alors si le lecteur moderne ne comprend pas comment l'Ascension est possible, la Bible tient à le rassurer : la nuée est le signe de l'inconnaissabilité de Dieu, en gros il ne faut pas forcément chercher à tout comprendre.

Là où le lecteur contemporain veut évaluer le réalisme historique d'un tel événement (« comment est-ce possible ? »), l'auteur décrit une réalité divine, le trait d'union dessiné par Jésus entre ce monde-ci, le nôtre, et ce monde-là, celui de Dieu, au-delà de tout ce qui est sensible ou imaginable. Il le fait en utilisant des expressions symboliques.

Ce texte a-t-il été écrit pour convaincre des ignorants ou des esprits faibles ?

Comme le montrent le style et la qualité de la langue utilisée dans notre texte, les Actes des Apôtres sont destinés à des esprits critiques, capables de vérifier.

L'auteur, Luc, écrit pour un public cultivé, qu'il invite à la réflexion, à « juger des renseignements reçus ». En racontant l'ascension de Jésus, il ne cherche nullement à impressionner quelques esprits faibles.

Quel poids historique donner au récit de l'Ascension ?

En parlant à ceux qui sont présents juste avant son Ascension, Jésus les qualifie de témoins. Il existe deux termes grecs que l'on traduit en français par témoin : soit autoptês, soit martus.

  • Autoptês désigne le témoin oculaire (à l'image de Pierre et Jean au matin de la Résurrection)
  • Martus désigne celui qui donne un témoignage, par exemple devant un tribunal, éventuellement par le don de la vie, d'où le terme « martyr ».

Le moment de l'Ascension devient un des fondements du témoignage des apôtres, qui ira jusqu'au martyre. Ils seront très nombreux à donner leur vie au nom de leur foi dans les années qui suivront. Ce qui renforce la probance de l'évènement.

Le mot de la fin

Jean-Jacques Rousseau dans son Émile aborde exactement ce thème de la foi en la parole des témoins :

« Dirons-nous que l'histoire de l'Évangile est inventée à plaisir ? Mon ami, ce n'est pas ainsi qu'on invente ; et les faits de Socrate, dont personne ne doute, sont moins attestés que ceux de Jésus-Christ. Au fond c'est reculer la difficulté sans la détruire ; il serait plus inconcevable que plusieurs hommes d'accord eussent fabriqué ce livre, qu'il ne l'est qu'un seul en ait fourni le sujet. […] l'Évangile a des caractères de vérité si grands, si frappants, si parfaitement inimitables, que l'inventeur en serait plus étonnant que le héros. »

Jean-Jacques Rousseau, Émile ou De l'éducation (1762), Paris : Garnier, 1961.