Notre-Dame de la lumière à Zeitoun
Miracle documenté, vérifié et reconnu par l'église: la figure de la Vierge Marie est apparue au-dessus de l'église copte orthodoxe Sainte-Marie, dans le quartier de Zeitoun au Caire, entre 1968 et 1970. C'est l'un des phénomènes mariaux les plus spectaculaires du XXe siècle, tant par la durée (au moins 2 ans, et encore aujourd'hui) que par le nombre de témoins de toutes confessions religieuses (au moins 250.000, et jusqu'à 1 million selon les estimations les plus hautes).

Faits principaux
Lieu: quartier de Zeitoun, au Caire, sur une église copte dédiée à la Vierge Marie, construite sur un site où la tradition situe le passage de la Sainte Famille lors de la fuite en Égypte.
Période: du 2 avril 1968 au 12 septembre 1970, avec des apparitions nocturnes fréquentes, souvent entre 21h et 6h du matin.

Forme des apparitions: silhouette lumineuse, blanche, de la Vierge se tenant ou se déplaçant au-dessus des dômes de l'église, parfois tenant un rameau d'olivier, entourée de phénomènes lumineux (pluie de «diamants», sortes de colombes de lumière, éclairs silencieux, nuages lumineux).


Témoins et reconnaissance
Nombre de témoins: des centaines de milliers de personnes, certains auteurs mentionnant même «des millions», chrétiens (coptes, catholiques, orthodoxes) et musulmans, ainsi que des personnes non croyantes.
Nature de l'observation: les apparitions étaient visibles à l'œil nu, parfois photographiées, observées à distance et depuis les rues environnantes, ce qui a créé des foules importantes et un véritable phénomène populaire.
Reconnaissance: le patriarcat copte orthodoxe a officiellement reconnu les apparitions en mai 1968 comme authentiques manifestations de la Vierge Marie, exprimant gratitude et certitude morale quant à la réalité des faits.

Contexte et portée spirituelle
Contexte historique: les apparitions surviennent peu après la guerre des Six Jours (1967), dans un climat de défaite et de crise morale en Égypte et dans le monde arabe; de nombreux commentateurs y voient un signe de consolation et de paix.
Dimension œcuménique et interreligieuse: la présence de nombreux témoins musulmans et la figure de Marie, honorée aussi dans l'islam, donnent à Zeitoun une portée de dialogue entre chrétiens et musulmans.
Guérisons et conversions: des témoignages nombreux évoquent des guérisons attribuées à l'intercession de la Vierge durant ou après les apparitions; un comité médical copte a examiné certains cas, et l'événement a entraîné un renouveau de foi et des conversions.

Reconnaissance par l'Église copte
Le patriarche copte orthodoxe Cyrille VI a constitué dès 1968 une commission d'enquête (évêques, prêtres) qui a recueilli des témoignages, étudié les faits et dont plusieurs membres ont eux-mêmes vu les apparitions.
À l'issue de cette enquête, le siège patriarcal a publié une déclaration officielle (4–5 mai 1968) affirmant que la Vierge Marie est réellement apparue à plusieurs reprises au-dessus de l'église de Zeitoun; les apparitions sont donc formellement reconnues par l'Église copte orthodoxe.
En signe de réception liturgique, Cyrille VI a introduit une fête spécifique de la « Transfiguration de la Vierge Marie à Zeitoun » dans le calendrier copte.

Position de l'Église catholique
Le patriarche catholique copte (Cardinal Stephanos Ier) et des responsables catholiques sur place ont officiellement exprimé leur conviction que les apparitions sont authentiques; un envoyé du Vatican s'est rendu sur place et a transmis un rapport à Paul VI.
Des sources de spiritualité mariale et de vulgarisation catholique indiquent que les apparitions de Zeitoun sont « officiellement reconnues » à la fois par l'Église copte et par l'Église catholique, en ce sens que l'autorité locale catholique les a acceptées et que Rome n'a pas émis de réserve publique.

On ne dispose pas, à la différence de Lourdes ou Fatima, d'un décret solennel détaillé de la Congrégation pour la doctrine de la foi; il s'agit plutôt d'un alignement et d'une reconnaissance de fait par l'Église catholique, en s'appuyant sur l'enquête copte et sur les fruits spirituels.

Autres autorités et réception plus large
Les responsables protestants évangéliques d'Égypte ont également déclaré tenir les apparitions pour vraies, ce qui est atypique pour un phénomène marial.
Plusieurs synthèses catholiques populaires mentionnent que les autorités musulmanes locales ont accepté le caractère extraordinaire du phénomène, sans pour autant se prononcer théologiquement sur une « apparition mariale » au sens chrétien.

Les coulisses de l'histoire
En 1920, Khalil Ibrahim, un riche propriétaire copte, projette de construire un immeuble sur un terrain lui appartenant dans le quartier défavorisé de Zeitoun, au Caire. Dans un songe, la Vierge Marie lui aurait demandé de construire une église à la place, qu'elle gratifierait plus tard d'une manière spéciale. L'église Sainte-Marie fut bâtie en 1924. Selon la tradition copte, le site est l'un des endroits où la Sainte Famille aurait séjourné pendant sa fuite en Égypte.

Photo d'archive authentifiée et défloutée
Dans la soirée du 2 avril 1968, soit le 24 de Baramhât 1684 du calendrier copte, des ouvriers musulmans travaillaient en face de l'église, et l'un d'eux, Farouk Atwa - un ouvrier du bâtiment de 31 ans, remarqua une dame en blanc agenouillée vers la croix du dôme. Croyant à une tentative de suicide, ils appelèrent la police, ce qui alerta le quartier entier. Des centaines de personnes purent assister à cette apparition qui fut photographiée. La police tenta de disperser en vain la foule. L'apparition continua à de multiples reprises pendant plusieurs années, jusqu'en 1971.

Avant chaque apparition, les témoins auraient vu des colombes et autres formes lumineuses dans le ciel et auraient senti comme une odeur d'encens. La lumière que dégageait l'apparition était si forte que l'on en distinguait mal les détails. La dame en blanc resta muette. Elle se serait avancée plusieurs fois devant la foule, les bénissant avec un rameau d'olivier lui aussi lumineux, alors que zeitoun veut dire « olive » en arabe. D'autres fois, elle restait agenouillée, comme en prière, à côté de la croix surmontant le dôme de l'édifice.

L'apparition ressemblait si bien à la médaille miraculeuse, créée par Sainte Catherine Labouré à la demande de la Vierge Marie qui lui serait apparue rue du Bac à Paris, en 1830, et très populaire en Égypte grâce aux missions et écoles catholiques, que la foule l'identifia à la Vierge Marie. Plusieurs fois, les nombreuses personnes présentes remarquaient que la dame tenait un enfant dans les bras, qu'ils identifièrent à l'Enfant Jésus. D'autres fois, un homme tout aussi lumineux était à leur côté, que l'on identifia à saint Joseph.

La foule présente compta probablement au maximum environ 250 000 personnes venues du monde entier. Les musulmans présents récitaient des sourates du Coran, tandis que les chrétiens priaient ou récitaient le chapelet ; sans distinction, des membres des deux communautés levaient les mains et demandaient de l'aide à l'apparition. Le président Gamal Abdel Nasser lui-même en aurait été témoin et filmé par les télévisions locales. De nombreux cas de guérisons ont été constatés durant ces apparitions et dans cette église.

Le patriarche Cyrille VI d'Alexandrie (Kyrollis VI) promulgua le 5 mai 1968 un décret reconnaissant comme une authentique manifestation de la Mère de Dieu, digne de foi, les apparitions de Zeitoun. Plusieurs églises chrétiennes ainsi que des autorités de l'État reconnaissent également l'authenticité des apparitions de Zeitoun. Cette décision fut respectée par l'Église catholique, le pape Paul VI s'en étant remis au jugement porté par l'Église copte orthodoxe.
La Vierge Marie apparaît toujours en Égypte
Quarante-deux ans après les apparitions de Zeïtoun, dix ans après celles d'Assiout, des centaines de milliers d'Égyptiens, tant chrétiens que musulmans, disent voir actuellement la Vierge Marie.
La Vierge Marie est apparue ou intervenue plus de 2000 fois dans l'histoire. Ce nombre hallucinant en fait la femme la plus célèbre et la plus célébrée dans le monde. Découvrez quelques-unes de ces apparitions.
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