La photo qui prouve que Saint Charbel a survécu à la mort

Saint Charbel est mort le 24 décembre 1898 au Liban. Pourtant, le 8 mai 1950, il apparaît miraculeusement sur une photo prise devant cinq maronites en pèlerinage à son tombeau. La seule et unique photo de lui, surgissant tel un fantôme ou un esprit dans une transparence incroyable: les pierres derrière lui étaient visibles à travers ses vêtements.

«Apparition miraculeuse de saint Charbel, sur une photo prise près de l'église de l'Ermitage, le 8 mai 1950, après sa mort, il y a 51 ans, 4 mois et 15 jours.»
Le 8 mai 1950, pour l'anniversaire de l'ermite, quatre missionnaires maronites ont fait un pèlerinage sur sa tombe au monastère d'Annaya au Liban. Le père George Webby, prêtre maronite de Scranton en visite au pays, a photographié les quatre moines et le gardien, à l'extérieur du mur du monastère où avait vécu saint Charbel.

Lors du développement de l'image, il a remarqué la silhouette d'un moine mystérieux à la barbe blanche, debout à côté des missionnaires, vêtu de l'habit religieux de l'Ordre de Saint Charbel. Aucune personne correspondante n'était présente lors de la prise de vue. Le visage émerge avec une netteté supérieure aux sujets principaux, contrastant par son orientation (yeux levés en geste de bénédiction, contrairement à la vie ascétique de Charbel les yeux baissés), et une luminosité subtile suggérant une superposition immatérielle. Le rendu des traits – barbe, habits monastiques – correspond aux descriptions historiques de Charbel, identifié unanimement par les moines contemporains l'ayant connu.

À l'époque, des spécialistes de la photographie furent consultés pour vérifier l'absence de trucage ou de manipulation du négatif. Ces experts ont conclu qu'ils ne pouvaient expliquer, avec les procédés connus (truquage, double exposition volontaire, retouche), la présence de ce visage sur la photo, et qu'il n'y avait pas de signe de falsification matérielle.

Saint Charbel, mosaïque de la cathédrale St-Patrick à New York
Ces expertises restent de type technico‑photographique (authenticité du support, absence de montage évident), mais ne constituent pas une étude scientifique exhaustive au sens contemporain (protocole, publication, revue critique internationale). Aucune analyse ne peut, de toute façon, démontrer positivement qu'il s'agit d'une apparition surnaturelle; la science peut seulement indiquer qu'elle ne voit pas d'explication naturelle simple sur la base des données disponibles.
Les documents se trouvent dans les archives du monastère d'Annaya et, éventuellement, dans les archives de l'Ordre maronite ou du patriarcat, mais ils ne sont pas édités ni accessibles en ligne. la seule voie réaliste serait un travail d'archives sur place (sanctuaire d'Annaya, Ordre maronite, patriarcat), dans des fonds qui ne sont pas, à ce stade, inventoriés ni numérisés pour le grand public
Tous les portraits ultérieurs du saint, y compris ceux exposés sur la place Saint-Pierre lors de sa béatification et de sa canonisation, étaient basés sur cette photo. Son portrait étant reconnu, la Sainte Eglise déclara l'authenticité de celle-ci et un portrait de Saint Charbel a été peint par un artiste qui reste jusqu'à nos jours non identifié.
Comment saint Charbel a été identifié
Les moines pèlerins demandèrent si l'homme sur la photo était un moine du monastère d'Annaya ou de l'Ordre ; la réponse fut négative. Malgré la grande renommée du saint thaumaturge, les moines de son Ordre interrogés ne purent le reconnaître sur la photo car plus de cinquante ans s'étaient écoulés depuis sa mort, aucun d'eux ne l'avait connu de son vivant et personne n'avait jamais vu de photographie de lui.
Ils allèrent donc consulter quelques moines âgés de l'Ordre pour voir s'ils pouvaient reconnaître le moine sur la photographie. Afin d'éviter que la photographie de l'apparition ne soit nécessairement attribuée à saint Charbel, puisqu'elle avait été prise dans son ermitage, ils prirent une photo du moine seul et l'apportèrent, avec d'autres photographies de moines, au monastère Sainte-Rafqa, où vivait le père Ignace Dagher de Tannourin, un homme âgé qui avait connu saint Charbel de son vivant, car ils comptaient se confesser à lui.
Ils ne lui demandèrent pas directement si la photo de l'apparition était celle de saint Charbel ou non, mais ils commencèrent à lui montrer différentes photos et il leur dit le nom du moine qui y figurait. Arrivés à la photo de saint Charbel de l'apparition, il l'examina attentivement et leur dit avec étonnement: «Comment la photo du père Charbel est-elle arrivée entre vos mains ?»
La photo de l'apparition était celle de saint Charbel, mais elle n'est pas nette ; cependant, elle peut au moins donner une idée du saint. La photo de 1950 porte l'inscription suivante en trois langues : arabe, français et anglais: «Apparition miraculeuse de saint Charbel, sur une photo prise près de l'église de l'Ermitage, le 8 mai 1950, après sa mort, il y a 51 ans, 4 mois et 15 jours.»

Statue et icône en mosaïque de Saint Charbel au monastère de Saint Maron à Annaya, Liban.
Çi-après, les témoignages du Frère Elias Nouhra, le photographe, et celle du Youssef Tannous qu'on aperçoit debout bras croisés derrière le Saint-Homme, et aux quelques-uns de ceux qui ont reconnu le Saint-Homme de son vivant.
Le témoignage du photographe Frère Elias Nouhra de Éddé
Le lundi, 8 mai 1950, le jour de la fête de Saint Jean l'Évangéliste, patron de notre Congrégation des Missionnaires libanais, je me suis dirigé à l'ordre du préfet de l'École des Apôtres à Jounieh, le père (futur évêque) Youssef Merhi, en visite au couvent de Saint Maron à Annaya, avec père Boutros Chalhoub, père Sassine Zaidan les frères profès, les novices, les scolastiques et les domestiques.

Nous étions au nombre de 40 embarqués dans un bus de l'école, arrivés à midi, nous visitâmes l'église, le tombeau du Saint Charbel et le couvent, la foule y était innombrable, les malades et les infirmes nombreux, les prières à l'église ne s'interrompaient pas ; les foules y participaient avec foi et ferveur.

De notre côté, nous avons célébré la cérémonie de Saint Maron, puis celle du Saint Sacrement, après quoi, une partie de notre équipe est montée à l'ermitage de Saints Pierre et Paul, là j'ai bien voulu prendre une photo à quelques frères qui étaient en ma compagnie, le novice, Youssef Antoun de Ebrine… à sa droite, le frère étudiant Hanna Ghosn de Dar Baachtar, derrière lui un arbre adjacent à l'ermitage, à sa droite un jeune homme qui était en visite à l'ermitage, appelé Youssef Challita Tannous de Hawqa… à sa droite, le frère Boulos Yazbek de Qartaba, assis devant lui, Père Élias Abi Ramia de Ehmej, responsable de l'ermitage. La photo a été prise avec un appareil photo "Kodak Broni".
le 9 Mai, nous avons développé la pellicule … et voilà que devant le jeune homme, apparut l'image d'un moine vénérable, où l'on voyait sa tête, sa barbe blanche, son capuchon sur sa tête, sa main droite avec les doigts, noirâtres comme ceux d'une momie. Il était d'un corps transparent, vêtu d'une tunique monastique noire comme tous les moines libanais; derrière lui, les pierres et les herbes par terre apparaissent à travers son corps comme si le moine, placé devant ses objets, était en vitre, on peut voir le côté du jeune homme à partir du bas de la barbe du moine jusqu'à son genou, le moine dans sa taille paraît bien agenouillé, en gros plan alors que les deux jeunes hommes, debout derrière lui en arrière-plan… son capuchon, lui aussi, était transparent.

Le témoignage de Youssef Challita Tannous
Je visitais l'ermitage de Saint Charbel le 8 Mai 1950, des visiteurs de la Congrégation de Kreim, vinrent me dire: "veux-tu qu'on prenne ensemble une photo?" Je leur répondis: "aucun inconvénient". Je me mis debout, bras croisés, immédiatement, un moine apparaît devant moi, en me disant: "Je veux me photographier avec vous et me mets devant toi". Frère Élias Nouhra fit sa prise de vue, subitement, le moine disparut, après le développement de la pellicule, le moine que seul moi avait vu, réapparut dans l'image, ceux qui le connaissaient disaient que c'était Saint Charbel.
Fait, le 5 novembre 1973.

Le témoignage de quelques-uns de ceux qui ont connu Saint Charbel de sont vivant
Le procureur de la foi, l'abbé Mansour Awad, montra la photo aux suivants: Alichaa Nakad qui est le fils de Wardé, fille de Hanna qui est le frère du lait et du sang de Père Charbel, au Frère Gerges Nehemtallah de Lehfed, au Père Élias de Mechmech, au Père Youssef de Ehmej, au Frère Boutros Khalifé de Maïfouq, au Frère Boulos Younan de Mechmech, au Père Antonios Nehmeh, à l'Abbé Youssef Saad Khoury de Mechmech, tous ont connu Père Charbel de son vivant, et ont certifié, après avoir prêté serment, que c'était le Père Charbel souffrant au moment de son agonie, sa main ressemble à celle du corps du Père Charbel. Aussi, Mme Nouhad Al-Chamy à qui Saint Charbel lui est apparu auparavant avait reconnu dans un témoignage effectué en février 2007 que le visage apparu sur la photo est celui du Père Charbel.

Le témoignage du Supérieur Général Ighnatios Al-Tannoury
Nous avons agrandi la photo du Père Charbel et réuni environ trente photos des anciens de l'Ordre; puis nous sommes entrés chez Al-Tannouri le priant de reconnaître chacun des pères représentés dans les photos; tour à tour, il nous donnait le nom du Père qui figurait dans la photo… arrivé à celle du Père Charbel, il la contempla, tantôt la rapprochait, un moment après, les larmes coulèrent abondamment de ses yeux, puis l'embrassa, la mouillant de ses larmes, et nous savions que c'était la photo miraculeuse du Père Charbel paru dans la prise de vue du photographe nous lui demandions: "Père, est-ce que cette photo serait celle de l'un de nos parents qui vous a tellement ému? Il y répondit, en sanglotant comme un enfant: "Non, c'est celle du Père Charbel, où l'avez-vous trouvée? On n'a jamais photographié Père Charbel de son vivant!.

La photo officielle de Saint Charbel
Le père Paul Daher (OLM) fut apparemment chargé par l'Ordre, après la béatification de saint Charbel à Rome le 5 décembre 1965, de réaliser une photographie du Bienheureux destinée à être officiellement adoptée pour le culte public. S'inspirant de la photographie de l'apparition de 1950, le père Daher choisit quatre moines de l'Ordre capables de donner une idée de l'apparence de saint Charbel, les photographia et combina les quatre négatifs de sorte que, sur la photographie finale, saint Charbel avait la forme de tête de Youssef d'Ehmej ; la barbe, la moustache et les sourcils de Maron Karam de Tannourine ; et le visage de Paul Daher (le père lui-même).
Cette dernière photo fut présentée au patriarche, deux ans après la béatification, qui autorisa son adoption comme image officielle du culte public. La photographie officielle porte l'inscription en arabe: «Par notre autorité patriarcale, nous approuvons cette image du bienheureux Charbel et ordonnons que seule cette image, et aucune autre, soit utilisée lors des célébrations liturgiques. Bkerke, le 17 mai 1967. Signature et sceau du cardinal Paul Pierre Meouchi, patriarche d'Antioche et de tout l'Orient.»

