Le pape Pie XII voit le Christ et le soleil qui danse

Dans la biographie Pie XII devant l'histoire, qui est le fruit de recherches historiques dans les archives du Saint-Siège et de confidences de l'entourage immédiat du pape, nous découvrons que Pie XII observa en 1950 le même phénomène qu'à Fatima en octobre 1917. Mais aussi l'apparition de Jésus-Christ, à plusieurs reprises, durant la période la plus aigüe de sa maladie. Ce qui est confirmé par le Vatican (Le Monde et l'hebdomadaire Oggi)
Pie XII fut également nommé archevêque in partibus de Sardes par le pape Benoît XV le 13 mai 1917, jour de la Première Apparition de la Très Sainte Vierge Marie à Fatima, et le sacra dans la chapelle Sixtine. Pie XII aimait beaucoup la Sainte Vierge, il était un fervent dévot marial.

1- LE PREMIER MIRACLE DU SOLEILQUI TOURNE LE 5 OCTOBRE 1950
"Le 5 octobre 1950, Pie XII vient de recevoir en audience publique une délégation de cheminots italiens à qui il a précisé ses sentiments sur l'évolution de la doctrine sociale de l'Église. Les cheminots ont fait une ovation affectueuse au Saint-Père, et le retiennent dans la basilique de Saint-Pierre. Le maître de cérémonie arrache le pape aux manifestations affectueuses des ouvriers et ouvre la porte qui donne sur les appartements pontificaux. Le Saint-Père l'écarte. Son entourage remarque aussitôt son visage bouleversé. Il demande à rester seul. Après une longue méditation dans son bureau, il appelle son chauffeur, et fait arrêter sa voiture dans les jardins du Vatican.

Le pape marche quelques instants, et soudain une lumière aveuglante le jette à terre. Il lève les yeux au ciel et aperçoit visiblement le soleil qui tourne, il murmure : «Fatima, Fatima, Marie pardonne-leur.» Très rapidement tout redevient normal. Stoppa, bouleversé, a assisté à la scène, il relève le pape. Pie XII lui sourit, et lui dit : "Je sais maintenant."
Pie XII revient dans son bureau. Peu de temps après, Pie XII appelle Mgr Tardini et lui annonce, comme s'il s'agissait d'une décision ordinaire : «J'ai décidé d'annoncer la proclamation du dogme de l'Assomption de la Vierge Marie. Je souhaite réunir les cardinaux et les évêques le 21 novembre.» «Sainteté, le déplacement d'un millier d'évêques pose des problèmes graves», fait observer Tardini. «Qu'importe, l'Esprit-Saint permettra que le consistoire se réunisse le 30 octobre; après je pourrai mourir.»

Le visage de Pie XII était devenu si immatériel, en cette minute, confiera plus tard Mgr Tardini, que j'ai compris ce qu'était la grâce pour un tel homme. La fatigue, la maladie qui creusaient ses traits depuis quelques mois avaient brusquement disparu de son visage. Je ne pouvais plus opposer d'arguments pratiques. Le 1er novembre, 800 évêques et tous les cardinaux entourent le pape. L'impossible s'est réalisé. […] L'assomption qui était déjà une croyance populaire est devenue un dogme. » (p. 437-438)
Source : Mgr Georges Roche et Philippe Saint Germain, Pie XII devant l'histoire. Montréal/Paris, Éditions du Jour/Robert Laffont, 1972, 534 pages.

Mais ce n'est pas tout. Peu avant de proclamer le dogme de l'Assomption, Pie XII, alors qu'il se promenait dans les jardins du Vatican assista plusieurs fois au même phénomène qui s'était vérifié en octobre 1917 au terme des apparitions de Fatima. Il le considéra comme une confirmation céleste de ce qu'il était en train d'accomplir. Une circonstance jusqu'à présent connue uniquement grâce au témoignage indirect du cardinal Federico Tedeschini qui en parla pendant une homélie.
« J'ai vu » le miracle du soleil « ceci est la pure vérité » (Pape Pie XII)
Aujourd'hui, un document exceptionnel et inédit sur cette vision, conservé par la famille du Pontife, émerge des Archives privées Pacelli : une note manuscrite de Pie XII lui-même, écrite au crayon de papier au verso d'une feuille dactylographiée, dans les derniers temps de sa vie, où, à la première personne le Pape relate ce qui lui est arrivé. La note a été exposée en novembre 2008 lors de l'exposition vaticane dédié à Pape Pie XII pour le cinquantième anniversaire de sa mort. Le compte-rendu est sec, de style presque notarial, sans nulle concession au sensationnalisme.

«C'était le 30 octobre 1950», avant-veille du jour de la proclamation solennelle de l'Assomption, explique Pie XII. Le Pape était donc sur le point de proclamer comme dogme de la foi catholique l'Assomption corporelle au ciel de la Sainte-Vierge à l'instant de sa mort, et il le faisait après avoir consulté l'épiscopat mondial, unanimement d'accord : seulement six réponses sur 1181 manifestaient quelque réserve. Vers 16 heures, il faisait «l'habituelle promenade dans le jardin du Vatican, en lisant et en étudiant».

Le Pape Pacelli se souvient que, tandis qu'il montait de la place de la Madone de Lourdes «vers le sommet de la colline, dans l'allée de droite qui longe la muraille d'enceinte», il leva les yeux de ses feuilles : «Je fus frappé par un phénomène, que je n'avais jamais vu jusqu'alors. Le soleil, qui était encore assez haut, apparaissait comme un globe opaque jaunâtre, entouré tout autour d'un cercle lumineux», qui cependant n'empêchait en aucune façon de fixer le regard «sans en ressentir la moindre gêne. Une très légère nuée se trouvait devant».
«Le globe opaque – poursuit Pie XII dans la note inédite – se mouvait à l'extérieur légèrement, en tournant, et en se déplaçant de gauche à droite et vice-versa. Mais dans l'intérieur du globe on voyait avec une grande clarté et sans interruption de très forts mouvements».

3- LES TROIS AUTRES MIRACLES DU SOLEIL QUI VIREVOLTE
Le Pape atteste avoir assisté au même phénomène le 31 octobre, et le 1er novembre, jour de la proclamation du dogme de l'Assomption, puis de nouveau le 8 novembre. «Ensuite plus rien».
Il se rappelle aussi avoir cherché à «plusieurs reprises» dans les jours suivants, à la même heure et dans des conditions atmosphériques semblables, «à regarder le soleil pour voir si le même phénomène apparaissait, mais en vain ; je ne pus le fixer, pas même l'espace d'un instant, je restai immédiatement la vue éblouie».
Dans les jours suivants Pie XII relate le fait «à quelques intimes et à un petit groupe de Cardinaux (peut-être quatre ou cinq), parmi lesquels le Cardinal Tedeschini». Ce dernier, en octobre de l'année suivante, en 1951, doit se rendre à Fatima pour clore les célébrations de l'Année Sainte. Avant de partir il est reçu en audience et demande au Pape de pouvoir citer la vision dans son homélie.
«Je lui répondis : "Laissez, il ne faut pas". Mais il insista – continue Pie XII dans le manuscrit – en soutenant l'opportunité de cette annonce, et alors, je lui expliquais quelques détails de l'événement». «Ceci est, en termes brefs et simples – conclut Pape Pie XII – la pure vérité».

«Pie XII était très persuadé de la réalité du phénomène extraordinaire, auquel il avait assisté bien quatre fois», déclara Soeur Pascalina Lehnert, la religieuse gouvernante de l'appartement papale. Ce qu'on nomme «le miracle du soleil» s'était déjà produit le 13 octobre 1917 à Fatima, au terme des apparitions aux trois bergers.
M. Avelino d'Almeida, journaliste laïque et non-croyant, envoyé par le quotidien O Seculo et témoin oculaire le raconte ainsi dans sa chronique : «Et on assiste alors à un spectacle unique, et en même temps incroyable pour qui en n'en a pas été témoin… On voit la foule immense se tourner vers les soleil débarassé de nuages, en plein jour. Le soleil rappelle un disque d'argent décoloré et il est possible de le regarder de face sans subir le moindre malaise. Il ne brûle pas, n'aveugle pas. On dirait une éclipse».

Pie XII était très lié à Fatima : la première apparition aux trois bergers s'était en effet produite le 13 mai 1917, le jour-même où Pacelli était consacrés archevêque dans la chapelle Sixtine. Il est attesté que Pie XII et soeur Lucia Dos Santos, resteront toujours en contact, et le Pontife, dans la dernière année de sa vie, conservera le texte du troisième Secret de Fatima dans son appartement.
«Plusieurs fois – a déclaré la marquise Olga Nicolis de Robilant Alves Pereira de Melo, en témoignant au procès de béatification de Pacelli, je transmis des messages du Saint-Père pour Soeur Lucia et de cette dernière pour lui, mais comme j'avais promis de ne jamais rien révéler à qui que ce soit, je ne me sens pas autorisée à le faire maintenant».
Source : journal italien Il Giornale.it du 28 février 2008

4- LA STATUE "PÈLERINE" DE NOTRE-DAME SUR ZONE LORS DES MIRACLES
Au sujet du prodige solaire dont fut témoin le Pape Pie XII en 1950, il faut noter que la statue «Pèlerine» de Notre-Dame de Fatima se trouvait justement, à ce moment, aux environs de Rome, lorsque le Saint-Père vit se répéter, sous ses yeux, quatre fois de suite, le «miracle du soleil» de Fatima.

Nous savons de bonne source que ce prodige s'est répété, à trois reprises, lors du voyage triomphal de Notre-Dame de Fatima à travers les principales villes d'Italie, en 1959, et, la même année, une autre fois, le 17 mai, au Portugal, à la fin de la cérémonie d'inauguration du monument du Christ-Roi, sur la colline d'Almada, près de Lisbonne, cérémonie au cours de laquelle les Autorités religieuses et civiles du Portugal avaient réalisé, ensemble, la consécration de la Nation aux Saints Cœurs de Jésus et de Marie, en présence de la statue de Notre-Dame de Fatima, amenée à cet effet de la Cova da Iria.
Source : Témoignages sur les apparitions de Fatima, par le Père de Marchi , Ed. 1974, page 335

Photo d'illustration
5- L'APPARITION DU CHRIST AU PAPE PIE XII LE 28 AOÛT 1954
Le 28 août 1954, Le pape Pie XII est frappé à nouveau par une attaque qui ne laisse aucun doute sur son issue à ses médecins. Il songe à démissionner, car il n'envisage pas de diriger l'Église de son lit. Et puis, c'est à nouveau le signe de Dieu. Il confie au cardinal Tardini la vision qu'il vient d'avoir à nouveau : «Je ne le dis qu'à vous. Les autres pourraient penser qu'il s'agit d'hallucinations de malade.
Hier, j'ai clairement entendu une voix, oh! mais si clairement.» Et, ce disant, le pape se touche l'oreille droite : «Et cette voix disait : "Tu vas avoir une vision". Et puis rien ne vint. Mais ce matin, pendant que j'assistais à la messe, j'ai vu le Seigneur pendant un court instant. Rien qu'un instant, mais je l'ai bien vu.» Il ajoute : «Je croyais que le Seigneur m'aurait rappelé. Et au contraire…» De nouveau, il prend le petit livre des Exercices de saint Ignace et dit : «Voici mon réconfort.»

[…] Le silence de Mgr Tardini à la révélation qu'il lui a faite, tourmente Pie XII. Il éprouve le besoin de se confier à une âme simple, il appelle mère Pascalina, et dressé sur son lit, lui confie : «Madre, je vais vous dire un secret. Tardini le sait, mais peut-être doute-t-il. J'ai vu le Seigneur. Tout le monde me croit perdu, mais mon heure n'est pas venue.» Le 11 octobre, il est rétabli, pour instituer la fête de Marie, Reine du Monde, et le 12 décembre, il ordonne la cérémonie de consécration épiscopale de Mgr Montini.» (p. 439-440)
Source : Mgr Georges Roche et Philippe Saint Germain, Pie XII devant l'histoire. Montréal/Paris, Éditions du Jour/Robert Laffont, 1972, 534 pages.

6- L'APPARITION DES JÉSUS CONFIRMÉE PAR SOEUR PASCALINA LEHNERT
Soeur Pascalina Lehnert raconte dans son livre-témoignage : «Un soir, - c'était le 1er décembre 1954 -, alors agenouillées autour du lit du Saint Père (qui était sérieusement malade), nous venions d'achever le chapelet et de recevoir sa bénédiction, Pie XII déclara ; "Voilà que j'ai à nouveau entendu une voix disant que j'aurais une vision!" Nous ne comprimes pas ce que le saint Père voulait dire par là. (...)

(Le lendemain matin), ayant frappé à la porte sans obtenir de réponse, j'entrai. Mon bonjour, lui aussi, resta sans réponse, et pourtant, je voyais bien que le Saint-Père était allongé dans son lit, les yeux grand ouvert et radieux. Je déposai mon plateau sur la table, et, en m'approchant du pied du lit, je lui demandai, toute étonnée : «Saint-Père, qu'y a-t-il ?» - «Dove sta Lei adesso, c'è stato il Nostro Signore !» (Là où vous êtes maintenant, se tenait Notre-Seigneur!) - « Che Signore, Padre Santo ? », demandai-je. - «Notre Sauveur, Jésus-Christ!". «J'ai vu le Seigneur! Cela a duré un instant, mais je l'ai vu très bien, il était très beau" confia ensuite le pape Pie XII, à Mgr Tardini, le 2 décembre 1954.
Source : Pie XII, Mon privilège fut de le servir, Pascalina Lehnert, Ed Téqui, 1985, p. 183-184.

Cardinal Domenico Tardini
7- AUTRE RAPPORT DE L'APPARITION DU CHRIST À PIE XII LE 2 DÉCEMBRE 1954
«Le 28 août 1954, il est frappé à nouveau par une attaque qui ne laisse aucun doute sur son issue à ses médecins. Il songe à démissionner, car il n'envisage pas de diriger l'Église de son lit. Et puis, c'est à nouveau le signe de Dieu. Il confie au cardinal Tardini la vision qu'il vient d'avoir à nouveau : "Je ne le dis qu'à vous. Les autres pourraient penser qu'il s'agit d'hallucinations de malade. Hier, j'ai clairement entendu une voix. Oh! Mais si clairement."
Et, ce disant, le pape se touche l'oreille droite : «Et cette voix disait: "tu vas avoir une vision". Et puis rien ne vint. Mais ce matin, pendant que j'assistais à la messe, j'ai vu le Seigneur pendant un court instant, rien qu'un instant, mais je l'ai bien vu."» Il ajoute : «Je croyais que le Seigneur m'aurait appelé. Et au contraire...» De nouveau, il prend le petit livre des Exercices de saint Ignace et dit : «Voici mon réconfort."

[…] Le silence de Mgr Tardini à la révélation qu'il lui a faite, tourmente Pie XII. Il éprouve le besoin de se confier à une âme simple, il appelle mère Pascalina, et dressé sur son lit, lui confie : «Madre, je vais vous dire un secret. Tardini le sait, mais peut-être doute-t-il. J'ai v le Seigneur. Tout le monde me croit perdu. Mais mon heure n'est pas encore venue.» Le 11 décembre, il est rétabli, pour instituer la fête de Marie, Reine du Monde, et le 12 décembre, il ordonne la cérémonie de consécration épiscopale de Mgr Montini. » (p. 439-440)
Source : Mgr Georges Roche et Philippe Saint Germain, Pie XII devant l'histoire. Montréal/Paris, Éditions du Jour/Robert Laffont, 1972, 534 pages.

8- LE PHILOSOPHE JEAN GUITTON RAPPORTE CE DONT IL A ÉTÉ TÉMOIN EN 1958
« En 1958, quelques mois avant la mort de Pie XII, j'avais été reçu par le pape. (...) Notre entretien, qui portait sur la Bible, fut court et pathétique. Soudain le pape s'arrêta. Il fixa un point de la salle situé dans le fond, comme s'il voyait une personne que je ne voyais pas : certainement un être qui n'était pas de ce monde. Le sachant malade, j'eus peur qu'il n'eût un malaise, qu'il mourut sous mes yeux. Je l'entendis alors qu'il parlait de sa vision; il articulait en latin un verset de l'Évangile que je connaissais bien : "Viens Seigneur, par dessus les eaux."»
Source : Les pouvoirs mystérieux de la foi, Jean Guitton, Jean-Jacques Antier, Ed Perrin, 1999, p. 188-189