Saint Jean Bosco : visions et prophéties

07/10/2025

Saint Jean Bosco était un écrivain, un journaliste, un grand communicateur de l'Église. Les Mémoires Biographiques contiennent plus de 150 descriptions de visions ou rêves prophétiques, des "paraboles habillées en songe". Nous en retiendrons ici deux capitales : les deux colonnes ou trois blancheurs, et comment se prémunir de l'enfer. À lire intégralement.

Les deux colonnes ou trois blancheurs (texte intégral)

Résumé. Le songe le plus célèbre du Saint de Turin est sans doute celui du 30 mai 1862 au sujet des "deux colonnes" ou "trois blancheurs" qui garantissent la pérennité de l'Eglise malgré crises et persécutions: l'Eucharistie, la Vierge Marie et le Pape :

"J'ai vu une grande bataille sur la mer : le navire de Pierre, piloté par le Pape et escorté de bateaux de moindre importance, devait soutenir l'assaut de beaucoup d'autres bâtiments qui lui livraient bataille. Le vent contraire et la mer agitée semblaient favoriser les ennemis.

Mais au milieu de la mer, j'ai vu émerger deux colonnes très hautes : sur la première, une grande Hostie - l'Eucharistie - et sur l'autre (plus basse) une statue de la Vierge Immaculée avec un écriteau : Auxilium christianorum.

Le navire du Pape n'avait aucun moyen humain de défense. C'était une sorte de souffle qui provenait de ces deux colonnes, qui défendait le navire et réparait aussitôt tous les dégâts. La bataille se faisait toujours plus furieuse; le Pape cherche à se diriger entre les deux colonnes, au milieu d'une tempête de coups. Tandis que les armes des agresseurs sont en grande partie détruites, s'engage une lutte corps à corps. 

Une première fois, le pape est gravement blessé, mais ensuite il se relève; puis une seconde fois… et cette fois il meurt tandis que les ennemis exultent. Le nouveau pape, élu immédiatement après, reprend la barre et réussit à atteindre les deux colonnes, y accrochant avec deux chaînes le navire, qui est sauvé, tandis que les bateaux ennemis fuient, se détruisent réciproquement, et coulent."

Texte intégral. "Je veux vous raconter un rêve. Il est vrai que celui qui rêve ne raisonne pas. Je vous raconterais même mes péchés, si je ne craignais pas de vous faire fuir tous et de faire s'écrouler la maison. Je vous le raconte pour votre bien spirituel. J'ai fait ce rêve il y a quelques jours.

Imaginez que vous êtes avec moi sur la plage de la mer, ou plutôt sur un rocher solitaire d'où on ne voit aucun bout de terre sinon celui qui se trouve sous vos pieds. Sur toute cette vaste surface des eaux, on voit une multitude innombrable de navires rangés en bataille. Les proues sont armées d'un rostre de fer aigu comme un dard, qui blesse et transperce tout quand il est poussé en avant. Ces navires sont armés de canons, chargés de fusils et d'armes de toutes sortes, de matières incendiaires, et aussi de livres. Ils avancent contre un navire beaucoup plus grand et plus élevé qu'eux tous, essayant de le frapper avec leur rostre, de l'incendier et de lui faire tout le mal possible.

Ce majestueux navire, entièrement équipé, est escorté par de nombreux petits navires qui reçoivent de lui leurs signaux de commandement et effectuent des évolutions pour se défendre contre les flottes des adversaires. Le vent est contraire et la mer agitée semble favoriser les ennemis.

Au milieu de l'immense étendue de la mer, émergent des flots deux solides colonnes, très hautes et peu éloignées l'une de l'autre. Sur l'une se trouve la statue de la Vierge Immaculée ; à ses pieds est suspendue une grande enseigne avec l'inscription Auxilium Christianorum. Sur l'autre, qui est beaucoup plus haute et plus grande, se trouve une Hostie d'une taille proportionnelle à la colonne et au-dessous une autre enseigne avec ces mots : Salus credentium

Le commandant suprême du grand navire, qui est le Pontife romain, voyant la fureur des ennemis et la mauvaise situation dans laquelle se trouvent ses fidèles, pense à convoquer autour de lui les pilotes des navires secondaires pour prendre conseil et décider de ce qu'il faut faire. Tous les pilotes montent et se rassemblent autour du pape. Ils tiennent conseil, mais comme le vent forcit et que la tempête fait rage, ils sont renvoyés à la conduite de leurs propres navires. 

Quand la tempête s'est un peu calmée, le pape réunit pour la deuxième fois les pilotes autour de lui, tandis que le navire principal suit sa course. Mais le coup de vent redevient redoutable. Le pape se tient à la barre et tous ses efforts tendent à faire passer le navire entre ces deux colonnes, d'où pendent tout autour de nombreuses ancres et de gros crochets attachés à des chaînes. Les navires ennemis s'élancent tous à l'assaut du navire et tentent par tous les moyens de l'arrêter et de le submerger. 

Les uns essayent avec des écrits, des livres et des matières incendiaires dont ils sont remplis et qu'ils essayent de jeter à bord ; les autres avec les canons, les fusils et les rostres. Le combat devient de plus en plus acharné. Les proues de l'ennemi frappent violemment, mais leurs efforts et leurs assauts restent inutiles. C'est en vain qu'ils recommencent et gaspillent tous leurs efforts et leurs munitions : le grand navire poursuit sa route en toute sécurité et sans encombre. De temps en temps, frappé par des coups formidables, il subit une fissure large et profonde dans ses flancs, mais aussitôt arrive des deux colonnes une brise qui referme les fissures et bouche les trous.

Alors les canons des assaillants explosent, les fusils, toutes les autres armes et les rostres se brisent ; beaucoup de navires se fracassent et s'enfoncent dans la mer. Alors les ennemis furieux commencent à combattre avec les armes, avec les mains, avec les poings, en proférant des blasphèmes et des malédictions. 

Et voici que le pape, gravement atteint, tombe. Aussitôt, ceux qui sont avec lui courent l'aider et le relèvent. Le pape est frappé une seconde fois, tombe à nouveau et meurt. Un cri de victoire et de joie retentit parmi les ennemis ; une jubilation indicible est visible sur leurs navires. Mais à peine le pontife est-il mort qu'un autre pape prend sa place. Les pilotes réunis l'élisent si rapidement que la nouvelle de la mort du pape arrive en même temps que celle de l'élection de son successeur. Les opposants commencent à perdre courage. 

Surmontant tous les obstacles, le nouveau pape dirige le navire jusqu'aux deux colonnes. Arrivé au milieu des deux, il attache le navire avec la chaîne qui pendait de la proue à une ancre de la colonne de l'Hostie ; et avec une autre chaîne qui pendait de la poupe, il l'attache du côté opposé à une autre ancre suspendue au pilier de la Vierge Immaculée. 

Il se produit alors un grand bouleversement. Tous les navires qui, jusqu'alors, avaient combattu celui du pape, fuient, se dispersent, se heurtent et se fracassent les uns contre les autres. L'un coule et tente de couler l'autre. Les petits navires qui avaient vaillamment combattu avec le pape viennent pour la première fois s'arrimer à ces colonnes. 

Beaucoup d'autres navires, qui s'étaient retirés par crainte du combat et observaient de loin avec prudence jusqu'à ce que les débris de tous les navires vaincus aient disparu dans les tourbillons de la mer, se mettent à ramer à grande vitesse vers ces deux colonnes. Ils s'attachent aux crochets qui y sont suspendus, et ils restent là, tranquilles et en sécurité, à côté du navire principal piloté par le pape. Un grand calme règne sur la mer." 

Après ce récit, Don Bosco se mit à interroger Don Rua : "Que penses-tu de cette histoire ? Don Rua répondit : Il me semble que le bateau du pape est l'Église, dont il est le chef ; les bateaux sont les hommes, et la mer est le monde. Ceux qui défendent le grand navire sont ceux qui aiment le Saint-Siège, les autres sont ses ennemis, qui essaient de le détruire avec toutes sortes d'armes. Les deux colonnes du salut me semblent être la dévotion à la Sainte Vierge et au Saint-Sacrement de l'Eucharistie." 

Don Rua ne parla pas du pape tombé à terre et mort, et Don Bosco ne dit rien non plus à son sujet. Il ajouta seulement : "Tu as bien parlé. Il faut seulement corriger une expression. Les navires des ennemis sont les persécutions. De graves épreuves se préparent pour l'Église. Ce qui a été jusqu'à présent n'est presque rien en comparaison de ce qui va arriver. Ses ennemis sont représentés par les navires qui tentent de couler le navire principal. Il ne reste que deux moyens pour se sauver au milieu de cette tourmente : la dévotion à Marie et la communion fréquente, en faisant de notre mieux pour les faire pratiquer partout et par tous. Bonne nuit !"

Don Bosco raconte ce rêve devant 500 jeunes, expliquant le lendemain que les deux seuls moyens pour sauver l'Eglise des persécutions qui l'attendent sont Marie - Secours des Chrétiens - et l'Eucharistie.

L'enfer : comment s'en prémunir (texte intégral)

Dimanche 3 mai 1868. "Une nuit, à peine étais-je assoupi, qu'un grand personnage, c'était un ange, me réveilla en songe pour m'accompagner vers une plaine sans fin, déserte et aride. Après l'avoir traversée, nous nous engageâmes le long d'une voie belle, large, spacieuse et bien pavée, qui allait en descendant entre deux magnifiques haies verdoyantes et couvertes de roses. Nous marchions au milieu des fleurs quand, sur la même voie, je vis s'avancer vers moi tous les jeunes de l'Oratoire (l'école dirigée par saint Jean Bosco) qui s'approchaient avec hâte. Mais, tandis que je les observais, je vis avec peine qu'une fois l'un, une fois l'autre, tombait et qu'ils étaient ensuite entraînés par une force mystérieuse vers une descente épouvantable qui aboutissait à l'embouchure d'une fournaise effroyable.

Don Bosco : Mais pourquoi ces pauvres petits tombent-ils ?

L'Ange : Approche-toi pour mieux observer !

Don Bosco : Mais qu'est cela ? Des ficelles ? En tout cas elles sont bien cachées ! Et ces nœuds coulants ? Mais ce sont de véritables pièges ! (Se relevant et s'adressant aux garçons qui approchaient) : Attention vous allez vous faire prendre !

Pour se libérer ils sautaient de côté, puis se livraient à une course folle vers l'invisible gouffre. Qui était enlacé par la tête, qui par le cou, qui par la main, par un bras ou par une jambe, et ils étaient alors tous tirés subitement vers l'abîme. Les lassos posés sur le sol ressemblaient à une toile d'araignée et les jeunes qui s'y empêtraient étaient presque tous précipités à terre.

L'Ange : Ces lassos symbolisent le respect humain. Tire ce fil tu verras où il aboutit.

J'obéis et je constatai que j'étais entraîné par ce fil qui finissait au bord d'un épouvantable gouffre. Je tirai de toutes mes forces, et j'en sortis peu à peu un énorme monstre qui agrippait avec ses ongles l'extrémité d'une corde à laquelle étaient attachés tous ces lassos. Dès que quelque malhabile tombait dans les mailles, ce monstre dégoûtant l'attirait immédiatement à lui. C'était un démon, qui tendait les lassos pour faire tomber les élèves de l'Oratoire en enfer. J'observai attentivement et je pus lire sur chaque lasso son nom: lasso de l'orgueil, de la désobéissance, de l'envie, de l'impureté, du vol, de la gourmandise, de la colère et de la paresse. Je remarquai en outre que les lassos les plus dangereux étaient ceux de la malhonnêteté, de la désobéissance et de l'orgueil. D'ailleurs, à ce dernier étaient liés également les deux autres.

Don Bosco : Mais pourquoi vont-ils si vite ? Certains jeunes courent beaucoup plus précipitamment que les autres !

L'Ange : Parce qu'ils sont tirés par les lassos du respect humain !

En regardant encore plus attentivement, je vis de nombreux couteaux disposés ça et là entre ces lassos et qui servaient à les trancher. Le couteau le plus gros servait à couper le lasso de l'orgueil et on pouvait lire dessus : « Méditation ». Il y avait également deux épées dont l'une symbolisait la fréquente communion et l'autre la dévotion à Notre Dame. Je vis en outre un marteau : la confession. Grâce à ces moyens, quelques jeunes soit arrivaient à rompre les lassos dans lesquels ils étaient pris au piège, soit arrivaient à les éviter.

Nous étions alors arrivés à un vallonnement dont les pentes cachaient à nos regards tout ce qu'il y avait en arrière. La route continuait à descendre et devenait de plus en plus horrible, desséchée et pleine de cailloux et de ronces qui nous déchiraient... Nous arrivâmes alors au fond d'une vallée obscure. De ces noires profondeurs sortait un immense édifice aux portes grandes et closes.

Après plusieurs dégringolades, j'atteignis le fond de ce gouffre et je me sentis opprimé par une chaleur suffocante et une fumée dense qui s'élevaient de ces murailles avec des tourbillons de flammes.

Don Bosco : Où nous trouvons-nous ? Ces murailles paraissent plus hautes qu'une montagne. Qu'est-ce que cet édifice ?

L'Ange (avec un air de mystère) : Lis l'inscription sur cette porte de bronze incandescent et tu comprendras.

Don Bosco (frissonnant) : « Lieu d'où l'on ne revient pas ». (Se tournant vers l'Ange) : Nous sommes donc à la porte de l'enfer !

Alors l'Ange m'accompagnant pour faire le tour des murailles cyclopéennes de cette énorme forteresse. A distance régulière apparaissaient des portes de bronze semblables à la première, portant une nouvelle inscription :

« Éloignez-vous de moi, maudits, allez au feu éternel préparé pour le diable et ses anges ! Tout arbre qui ne portera pas de fruit sera coupé et jeté au feu ! »

Don Bosco : Nous voici revenus à la première porte.

L'Ange : Recule-toi et observe.

Tout tremblant, je levai donc les yeux et je découvris avec effroi un jeune qui, de loin, descendait vers le fond de ce précipice. Il avait les cheveux en bataille et tendait les bras en avant. Évidemment il aurait voulu s'arrêter, mais n'y réussissait pas. Il heurtait du pied pierres et racines, qui, au lieu de le retenir, le faisaient débouler.

Don Bosco : Mais c'est un de mes garçons! (Tendant les bras pour l'aider). Attends, j'arrive !

L'Ange : Non, laisse faire la vengeance de Dieu !

Ce pauvre enfant se précipita donc jusqu'au fond. Et là, son front alla heurter la porte de bronze qui, à ce coup, s'ouvrit aussitôt. Derrière elle, dans un long grondement, des milliers d'autres s'ouvrirent qui, toutes, cédaient sous le coup de ce malheureux qui était comme aspiré par une irrésistible force. A travers toutes ces portes ouvertes je pus voir une horrible fournaise dans laquelle ce jeune s'enfonça en soulevant des éclaboussures de feu. Alors les portes se refermèrent avec un bruit assourdissant, aussi rapidement qu'elles s'étaient ouvertes.

Je vis ensuite se précipiter dans ce gouffre trois jeunes que j'avais éduqués. Ils roulaient comme des pierres à toute vitesse l'un derrière l'autre, tendant les bras en avant et hurlant de frayeur. Arrivés en bas ils heurtèrent la porte de bronze et je pus alors les reconnaître. La porte s'ouvrit et, derrière elle toutes les autres. Les trois jeunes s'enfoncèrent dans le long couloir en hurlant toujours. Ils disparurent dans la fournaise et les portes se refermèrent dans un fracas infernal.

Beaucoup d'autres se précipitèrent ainsi et je pus même voir un pauvre garçon poussé par un mauvais camarade. Certains tombaient seuls, d'autres en compagnie. Chacun portait écrit sur le front le péché qui le condamnait. Je les appelai par leur nom mais personne ne m'entendait.

L'Ange : Voici donc la cause de tant de damnations: les mauvais compagnons, les mauvais livres, les mauvaises habitudes.

Don Bosco (fatigué) : Il est donc inutile de nous donner tant de mal dans nos écoles, si tant de jeunes doivent ensuite finir aussi misérablement… N'avez-vous pas de remède pour empêcher la ruine de tant d'âmes ?

Alors l'Ange m'avertit que quelques autres jeunes, vivant dans les mêmes conditions, se damneraient s'ils venaient à mourir.

Don Bosco : Laissez-moi donc noter tout cela pour pouvoir les avertir et les remettre ensuite sur la voie du Ciel.

L'Ange : Crois-tu que certains, bien qu'avertis et repris, se corrigeraient ? Peut-être que tes premiers avertissements les impressionneraient, mais ils penseraient ensuite qu'il s'agit d'un songe et deviendraient donc pire qu'avant.

Don Bosco : Il n'y aura donc aucun remède pour tant de malheureux inconscients ? Suggérez-moi quelque chose pour les sauver…

L'Ange : Quel meilleur conseil leur donner que d'obéir à leurs supérieurs et de fréquenter les sacrements avec les bonnes dispositions nécessaires ?

Pendant que je parlais avec l'Ange une nouvelle bande de jeunes tomba, et sous leurs coups, la porte de bronze s'ouvrit de nouveau…

L'Ange : Maintenant, allons visiter l'intérieur !

Don Bosco : Oh non ! Et puis, il faut que je retourne à l'Oratoire avertir les jeunes de tout ce que j'ai vu.

L'Ange : Viens d'abord, tu apprendras tellement de vérités ! Veux-tu entrer seul ou désires-tu que je t'accompagne ?

Don Bosco : Là-dedans tout seul ? Et qui me montrerait le chemin du retour ? Allons-y donc ensemble sinon c'est sûr que je n'entre pas. (...)

L'Ange ouvrit le pesant portail et, à travers un couloir, nous parvînmes à une considérable caverne fermée par un immense cristal du sol jusqu'à la voûte et à travers lequel on pouvait voir l'intérieur. Après avoir jeté un regard, je reculai effaré de découvrir une immense caverne qui se perdait dans des anfractuosités pleines de feu jusqu'aux entrailles de la montagne rendue incandescente par l'intense chaleur. Les murs, la voûte, le sol, le fer, les pierres et le charbon, tout brûlait mais rien ne se consumait, rien ne tombait en cendre.

Pendant que j'observais tout cela avec horreur, voici qu'un jeune se précipita comme un bolide, hurlant à pleine gorge. Il tomba dans ce lac de bronze en fusion où il resta, immobile. Je le regardai avec peine : c'était un élève de l'Oratoire.

Don Bosco : Mais pourquoi ne change-t-il pas au moins de position ? Comment brûle-t-il ainsi sans se consumer ?

L'Ange : Ne connais-tu pas l'évangile de St Marc : « Tous seront salés par le feu, comme toute victime est salée par le sel ? » Regarde et tu en seras convaincu.

Et de fait ce malheureux brûlait comme une torche humaine et ne se consumait pas. Peu après, un autre jeune se précipita dans la même caverne où il demeura immobile comme une statue. Après lui, encore d'autres, avec le même cri, qui s'immobilisaient à brûler dans d'horribles plaintes. Le premier avait une main tendue vers le haut et un pied en l'air, comme il était tombé; le second était prostré sur l'horrible lac, un autre avait le visage plongé dans le bronze en fusion, un autre le cou. Ces malheureux, fixés dans des attitudes diverses étaient comme pétrifiés après leur chute, dans les situations les plus misérables.

« Là où le bois tombe, là il restera : comme on tombe en enfer, ainsi on y reste éternellement ».

Don Bosco : Mais lorsqu'ils couraient si rapidement, ne savaient-ils pas devoir finir ici-bas ?!

L'Ange : Oh oui ils le savaient, ils avaient été avertis si souvent ! Mais ils n'ont pas détesté le péché, ils n'ont pas voulu l'abandonner, c'est ainsi qu'ils se sont précipités volontairement. Parce qu'ils ont méprisé la miséricorde de Dieu qui les appelait à la pénitence, maintenant la justice divine les châtie de leur obstination dans le mal. (...)

Don Bosco : Mais comment est-il possible que tous ceux que je trouve ici soient damnés ? Quelques-uns d'entre eux étaient à l'Oratoire, hier soir encore, en pleine santé…

L'Ange : Tous ceux que tu vois ici sont tous morts à la grâce de Dieu et donc, s'ils succombaient maintenant dans leur impénitence, ils se damneraient. Mais continuons.

Saint Jean Bosco nous dirait aujourd'hui: «Toi qui lis ces lignes, confesse-toi bien, pour rester en état d'amitié avec Dieu, et ne pas aller en enfer!

Nous poursuivîmes, pensifs, le long d'un lugubre couloir qui descendait vers un profond souterrain sur l'entrée duquel était écrit:

« Leur ver ne meurt pas et le feu ne s'éteint pas »

« Le Seigneur tout puissant livrera leurs chairs au feu et aux vers afin qu'ils brûlent et souffrent pour toute l'éternité »

Et là nous assistâmes à l'affreux spectacle de ceux qui ressentaient le remords de ne pas avoir correspondu à la bonne éducation qu'on leur avait donnée à l'école ou en famille. Le souvenir de tous les moyens de salut qu'ils avaient négligés, des bonnes résolutions de se corriger qu'ils n'avaient pas maintenues, des bienfaits et de toutes les grâces reçues, tout cela leur déchirait le cerveau. Toutes les bonnes intentions non exécutées pavaient l'enfer en autant de pierres incandescentes. (...)

Mon guide me prit par la main et me mena jusqu'au seuil d'une immense salle avec des portes de cristal. Sur les parois, à distance régulière, pendaient de longues tentures qui couvraient autant de pièces communiquant avec la caverne.

L'Ange montra à Don Bosco une tenture sur laquelle était écrit : « Sixième commandement, l'impureté »

L'Ange : C'est l'impureté qui cause la ruine de nombreux jeunes !

Don Bosco : Mais ne s'étaient-ils pas confessés ?

L'Ange : Si, mais quelques-uns font des confessions sacrilèges et taisent ces fautes lors de l'accusation parce qu'ils en ont honte; d'autres les accusent de manière à ne pas se faire totalement comprendre du confesseur et d'autres encore s'en confessent, mais ensuite ne maintiennent pas leur promesse de se corriger et continuent à pécher. Et pourtant cette vertu angélique plaît tellement à Notre Seigneur et à Marie Immaculée… 

D'autres enfin, non seulement n'ont pas la volonté de se corriger, mais n'ont même pas la douleur d'avoir offensé Dieu et ils vont de mal en pis… Évidemment, comment celui qui meurt dans de telles conditions pourrait résoudre le problème de son salut éternel ? Seuls ceux qui se sont vraiment repentis de cœur et se sont confessés avec les bonnes dispositions, peuvent mourir avec l'espoir de se sauver éternellement. Admire maintenant la miséricorde de Dieu !

Ayant dit cela d'un ton prophétique, l'Ange leva la tenture derrière laquelle je pus voir un groupe d'élèves de l'Oratoire que je connaissais bien et qui avaient été condamnés pour des fautes d'impureté. Parmi eux, quelques-uns se comportaient pourtant apparemment bien. J'en restai péniblement surpris.

Don Bosco : Mais pourquoi ont-ils été condamnés ? Et comment pourrais-je les sauver ?

L'Ange : Ils ont été condamnés parce qu'ils sont coupables, malgré leur apparente innocence. Ce sont des sépulcres blanchis, comme Jésus appelait les pharisiens qui lui tendaient des embûches en faisant montre de leur rectitude apparente, tandis qu'ils étaient détestables pour leurs vices et leurs péchés. Il faut donc les démasquer et les pousser à se comporter bien, non seulement à l'extérieur, mais aussi dans leur cœur pour ne plus être hypocrites. Je te recommande de prêcher par-dessus tout et toujours contre l'immodestie. Il faut que tes jeunes soient particulièrement modestes dans leurs regards, leurs pensées, leurs affections, leurs attitudes et leurs actions. 

Il faut des prières et des sacrifices, y compris de ta part. Pour convertir ceux qui ont dévié, il faut les instruire et les convaincre que le salut éternel est le plus important problème à résoudre sur terre d'épreuves. Seuls ceux qui vivent dans la grâce de Dieu occupent bien leur temps, les autres le gaspillent et mettent ainsi leur âme en danger. Il faut les sacrements pour habituer les jeunes au contrôle d'eux-mêmes, pour remédier à leurs chutes par une prompte réhabilitation, pour les sortir de leur puanteur et leur rendre l'amitié divine, pour leur conserver cette amitié céleste avec l'assistance maternelle de Notre Dame. Regarde cette autre tenture. (...)

Je regardai et je lus : « Racine de tous les maux »

Don Bosco : Est-ce l'orgueil ?

L'Ange : Non, la désobéissance est la racine de tous les maux. Il suffit de se rappeler le péché d'Adam et Eve. Il faut exhorter tes jeunes à la docilité envers leurs supérieurs, car ils représentent Dieu. Il faut leur dire que celui qui obéit aux représentants de Dieu, non seulement fait la divine volonté, mais acquiert encore des mérites continuels pour le Ciel. S'ils deviennent vraiment dociles ils réussiront à devenir exemplaires et vraiment vertueux. Insiste à leur montrer que l'obéissance à Dieu, à l'Église, aux parents et aux supérieurs, y compris dans les plus petites choses, les préservera du péché, les enrichira de mérites et leur acquerra la gloire pour toute l'éternité.

Peu après, l'Ange m'accompagna vers la sortie, mais avant de passer la dernière porte de bronze incandescent il me dit :

L'Ange : Maintenant que tu as vu les tourments des autres, il convient que toi aussi tu fasses un peu l'expérience de l'enfer. Touche donc cette muraille ! Sache que mille autres la séparent encore du lieu où brûle vraiment l'enfer. Cette muraille est donc distante des millions et des millions de fois du vrai feu de l'enfer.

Don Bosco : Certainement, mais je ne la toucherai quand même pas : je ne veux pas me brûler !

L'Ange me saisit alors la main droite et à peine eut-elle effleuré la muraille que je la retirai brutalement en jetant un énorme cri. Alors, avec surprise, je me retrouvai dans le lit où j'avais vécu ce songe, mais j'avais pourtant fortement mal à la main. Le matin elle était toute gonflée et, ensuite, la peau tomba comme si elle avait réellement subi une forte brûlure."


Le cheval rouge de l'Apocalypse, le grand serpent et le Rosaire

Le 5 juin 1862 Don Bosco a une vision dans laquelle il parle avec la Marquise di Barolo concernant la possibilité d'éduquer des jeunes filles. Pendant leur conversation, les garçons de l'Oratoire sont en train de jouer joyeusement, quand un énorme cheval rouge apparaît, trois ou quatre fois plus grand qu'un bâtiment, semant la panique. La Marquise s'évanouit et tombe par terre, tandis que Don Bosco essaie de fuir, mais sans succès :

"Pendant ce temps, je me disais: - Qui sait ce qu'est ce cheval! Je ne veux plus m'enfuir, je veux faire un pas en avant et le regarder de plus près, bien que tout tremblant. J'ai repris courage, je suis revenu et je me suis avancé.

Euh! Quelle horreur! Avec ces oreilles dressées, avec ce museau! Maintenant il me semblait qu'il avait tant de monde sur son dos, qu'il avait des ailes, alors je me suis exclamé : - Mais c'est un démon!

Pendant que je le contemplais, étant accompagné d'autres personnes, j'ai demandé : - Qu'est-ce que ce cheval?

On m'a répondu. - Ceci est le cheval rouge equus ruffis [rufus] de l'Apocalypse." Le lendemain, on montre à Don Bosco le texte biblique (Apoc 6, 4) qui mentionne ce cheval : "Alors sortit un autre cheval, rouge feu ; à celui qui le montait il fut donné d'enlever la paix à la terre, pour que les gens s'entretuent, et une grande épée lui fut donnée."

Deux mois plus tard, à la veille de la Fête de l'Assomption, Don Bosco en songe se trouve devant un grand serpent :

"J'ai rêvé que j'étais avec tous les jeunes chez mon frère à Castelnuovo d'Asti. Pendant que tout le monde faisait la récréation, quelqu'un vient à moi [...] et m'invite à l'accompagner [...] il m'a signalé dans l'herbe un serpent de sept ou huit mètres de long et d'une taille extraordinaire. J'étais horrifié en le regardant et je voulais m'enfuir: - Non, non, m'a dit cet homme; ne fuis pas; viens ici et vois.

- Et comment, lui ai-je répondu, veux-tu que j'ose m'approcher de cette bête? Tu ne sais pas qu'il est capable de me sauter dessus et de me dévorer en un instant?

- N'aie pas peur, il ne te fera aucun mal; viens avec moi.

- Ah! Je ne suis pas si fou de me jeter dans un tel danger.

- Alors, a continué cet inconnu, arrête-toi ici! - Et puis il est allé chercher une corde et la tenant à la main, il est revenu vers moi et m'a dit:

- Prends cette corde par un bout et tiens-la fermement dans tes mains; je prendrai l'autre bout et j'irai de l'autre côté, et ainsi nous accrocherons la corde au serpent.

- Et alors ?

- Et puis nous la laisserons tomber autour de son cou.

- Ah! non pour l'amour du ciel! Eh bien, malheur à nous si nous faisons cela. Le serpent sautera de colère et nous mettra en miettes.

- Non, non, laisse-moi faire.

- La, la! Je ne veux pas prendre cette satisfaction qui peut me coûter la vie. - Et déjà je voulais m'échapper. Mais cet homme a insisté à nouveau, il m'a assuré que je n'avais rien à craindre, que le serpent ne me ferait pas de mal. Il m'a donc dit de rester et d'accepter de faire sa volonté. En attendant, il est passé de l'autre côté du monstre, a soulevé la corde et a donné un coup de fouet sur le cou du serpent. Le serpent saute, tournant la tête en arrière pour mordre celui qui l'avait frappé, mais au lieu de mordre la corde, il reste attaché par elle comme dans un nœud coulissant. Puis l'homme m'a crié: - Tiens bon, tiens bon et ne lâche pas la corde. - Et il a couru vers un poirier qui était tout près, et y a attaché le bout de la corde qu'il avait entre les mains: il a alors couru vers moi, a pris mon bout de corde et est allé l'attacher au grille d'une fenêtre de la maison. Pendant ce temps, le serpent se tortillait, se débattait avec fureur, et frappait le sol de sa tête et de ses énormes enroulements, de telle sorte qu'il déchirait sa chair, en faisant éclater les morceaux très loin [dans l'air]. Donc ça a continué jusqu'à ce qu'il n'était plus en vie; et mort qu'il était, il ne restait plus de lui que le seul squelette dépouillé.

Le serpent étant mort, ce même homme détacha la corde de l'arbre et de la fenêtre, l'a tiré vers lui-même, l'a ramassé, en a fait une sorte de boule et m'a dit: - Fais attention, hein! - Alors il a mis la corde dans une boîte qu'il a refermée, puis après quelques instants il l'a ouverte. Les jeunes s'étaient rassemblés autour de moi.

Nous avons jeté un coup d'œil à l'intérieur de la boîte et nous avons tous été étonnés. Cette corde était disposée de telle manière qu'elle formait les mots "Ave Maria" - Comment cela?, ai-je dit. Tu avais mis cette corde dans la boîte dans le désordre et maintenant elle est tellement bien ordonnée.

- Voilà, dit-il; le serpent symbolise le diable, et la corde l'Ave Maria ou plutôt le Rosaire qui est une continuation de l'Ave Maria, par lequel et lesquels tous les démons de l'enfer peuvent être battus, vaincus, détruits.

Jusqu'à maintenant, a conclu Don Bosco, c'est la première partie du rêve."

La "Grande Conférence" de l'Eglise

Une autre prophétie célèbre datant du 5 janvier 1870 contient une partie qui fait clairement référence à la "Grande Conférence" du Concile Vatican I au moment des débats sur l'infallibilité du Pape (entouré pas ses "Assesseurs", les pères conciliaires). Par la suite, Don Bosco livra cette description d'un grand combat spirituel à Pie IX :

"La voix du Ciel est maintenant pour le Pasteur des Pasteurs. Tu es dans la Grande Conférence avec tes Assesseurs; mais l'ennemi du bien ne demeure pas un instant en repos. Il étudie et pratique tous les artifices contre toi. Il sèmera la discorde parmi tes Assesseurs, il suscitera des ennemis parmi tes enfants. Les Puissances du siècle vomiront du feu; elles voudraient que les paroles soient étouffées dans la gorge des Gar­diens de ma loi. Cela ne sera pas. Ils feront mal, ils se feront mal à eux­-mêmes. 

Quant à toi, accélère; si les difficultés ne sont pas résolues, qu'elles soient tranchées. Si l'angoisse te saisit, ne t'arrête pas, mais poursuis jusqu'à ce que soit tranché le Chef de l'Hydre de l'erreur. Ce coup fera trembler la terre et l'enfer; mais le monde sera rassuré et tous les bons exulteront. - Réunis donc autour de toi quand ce ne serait que deux Assesseurs, mais, où que tu ailles, continue et achève l'oeuvre qui t'a été confiée. - Les jours fuient rapidement, tes années progressent vers le terme fixé. Mais la Grande Reine sera toujours ton secours; comme elle le fut dans les temps écoulés, elle sera aussi tou­jours à l'avenir Magnum et singulare Ecclesiae praesidium."

Prophétie de 1870 concernant la France et l'Italie

Dans le même texte, Don Bosco annonce la dévastation de la France et de l'Italie par de multiples visites du "fléau de la colère de Dieu", après lesquelles la paix reviendra et la gloire de l'Eglise brillera comme jamais :

"A la veille de l'Épiphanie de l'année en cours 1870, tous les objets matériels de la chambre ont disparu et je me suis retrouvé à considérer des choses surnaturelles. Il s'agissait de moments brefs, mais on voyait beaucoup de choses. Quoique de forme et d'apparences sensibles, elles ne peuvent cependant être communiqué aux autres qu'avec grande difficulté par des signes externes et sensibles. Vous en avez une idée à partir de ce qui suit. Voici la parole de Dieu adapté à la parole humaine.

La guerre vient du Sud, la paix vient du Nord. Les lois de la France ne reconnaissent plus le Créateur, et le Créateur se fera connaître et la visitera trois fois avec la verge de sa fureur.

Dans la première visite, il renversera son orgueil, par des défaites, par le pillage et le ravages des récoltes, des animaux et des hommes.

Dans le seconde, la grande prostituée de Babylone, celle que les bons appellent en soupirant le bordel d'Europe, sera privé de la tête en proie au désordre.

Paris...! Paris! ... au lieu de t'armer du nom du Seigneur, vous vous entourez de maisons d'immoralité. Celles-là seront détruites par toi-même: ton idole, le Panthéon, sera incinéré, de sorte qu'il s'avérera que mentita est iniquitas sibi (l'iniquité n'a que mensonge contre elle-même). Tes ennemis te mettront dans l'angoisse, la faim, la peur et dans l'abomination des nations. Mais malheur à vous si vous ne reconnaissez pas la main qui te frappe! Je veux punir l'immoralité, l'abandon, le mépris de ma loi, dit le Seigneur.

Lors de la troisième visite, tu tomberas entre des mains étrangères: tes ennemis de loin verront tes palais en flammes, tes habitations devenues un tas de ruines, baignées dans le sang de tes guerriers qui ne sont plus." [5]

La prophétie concernant les multiples crises à venir en France et la destruction de Paris ressemble beaucoup aux révélations de Mélanie Calvat et Maximin Giraud, voyants de La Salette[6] (ainsi qu'aux prophéties de la stigmatisée bretonne Marie-Julie Jahenny transmettra lors de ses extases à partir de 1873). En 1871, Don Bosco publie un livret sur les apparitions alpines de 1846, dans laquelle il note la réaction émue de Pie IX (information qu'il aurait probablement reçue du Pape lui-même ou d'un témoin oculaire) en lisant les versions du Secret rédigées pour lui par Mélanie et Maximin en 1851 [7]

Quant à l'Italie, la prophétie est d'une sévérite pareille, prédisant quatre "visites" du Seigneur à Rome :

"Ah, mais vous, l'Italie, terre de bénédictions ! Qui vous a imprégné dans la désolation ! Ne blâmez pas vos ennemis, mais plutôt vos amis. N'entends-tu pas demander à vos enfants pour le pain de la foi et de trouver que ceux qui le mettra en pièces ? Que ferai-je ? Je frapperai les bergers, Je disperserais le troupeau, jusqu'à ce que ceux qui sont assis sur le trône de la recherche de bons pâturages pour Moïse et le troupeau écoutent attentivement et soient alimentés. Sur le troupeau et sur les bergers, Ma main va peser lourd. La famine, la peste et la guerre sera telle que la mère aura à pleurer à cause du sang de leurs fils et de leurs martyrs morts dans un pays hostile. Que reste-t-il, ingrats, efféminés, de la fierté de Rome ? Vous avez atteint un point que vous ne recherchez pas plus loin. Vous n'admirez dans votre souverain que le luxe, en oubliant que vous et votre gloire sont maintenant sur le Golgotha.
Maintenant, il est vieux, fragile, sans défense et dépossédé [le Pape]. Néanmoins, bien que captif, ses paroles font trembler le monde entier.
Rome ! ... Je te rendrai visite quatre fois !
La première, J'ébranlerai tes terres et ses habitants.
La deuxième, J'apporterai massacre et extermination jusqu'à tes murailles. Tu n'ouvres pas encore les yeux?
Je viendrai une troisième fois ... et le règne de la terreur, de la peur et de la désolation commencera.
Mes sages fuient, ma loi est foulée aux pieds, Je viendrai donc une quatrième fois. Malheur à toi si ma loi reste encore un vain mot ! Ton sang et le sang de tes fils laveront les outrages que tu as faits contre la volonté divine."