Evelyn Elsaesser : VSCD, CAD et contacts avec les défunts
Evelyn Elsaesser se consacre depuis près de 30 ans à la recherche sur les expériences de mort imminente (EMI) et autres expériences autour de la mort, spécialement le Vécu Subjectif de Contact avec un Défunt (VSCD), au même titre que la Communication Avec les Défunts (CAD). Ces manifestations durant lesquelles les sujets sont persuadés qu'un proche décédé a tenté d'entrer en contact avec eux. Soutenue par une équipe de l'université britannique de Northampton, la chercheuse a mené une étude internationale à large échelle, sur plus de 1004 participants et riche de presque 200 questions, sur les vécus subjectifs de contact avec un défunt. Elle a rédigé de nombreux articles et plusieurs ouvrages sur ces sujets, dont un en collaboration avec le professeur de psychologie américain Kenneth Ring. Son dernier ouvrage Quand les défunts viennent à nous : histoires vécues et entretiens avec des scientifiques, paru en avril 2017, est consacré aux vécus subjectifs de contact avec un défunt (VSCD). Elle est co-fondatrice et membre du comité de direction de Swiss-IANDS (International Association for Near-Death Studies), coordinatrice pour l'Europe de IANDS et collaboratrice du Scientific and Medical Network (SMN).
Plus de la moitié de la population expérimenterait un contact avec une personne décédée au cours de sa vie. Sentir un parfum familier flotter dans l'air. Une caresse sur la peau. Entendre une voix. Percevoir une présence très dense, alors que vous êtes seul dans la pièce. Déceler un signe: la TV ou un réveil qui s'allume, sans raison apparente. Une apparition, une sensation, une voix, une ampoule qui clignote... Des rencontres spontanées, apparemment initiées par les défunts, sans aucune intention ni sollicitation de la part du récepteur, ni intervention d'un médium. Tout le monde peut vivre un contact spontané avec un défunt - qu'on soit convaincu qu'il y ait une vie après la mort, ou pas du tout. «Ce sont des moments très courts, de quelques secondes à quelques minutes au plus», précise Evelyn Elsaesser. «Une estimation prudente avance que 50% à 60% des gens expérimenteraient un VSCD. Mais d'autres études montent jusqu'à 70% ou 80%». Un phénomène bien plus répandu que les EMI, qui ne touchent que 10% à 15% des gens.
Contre toute attente, dans l'immense majorité des cas, la «visite» d'un défunt n'est pas effrayante. Au contraire. Les témoignages rapportent une expérience très positive, qui procure joie et réconfort. «Le passage du temps n'altère en rien la force de l'expérience, ni la conviction de l'individu que c'était réel», explique Evelyn Elsaesser. «L'essence de ce phénomène, c'est l'amour. Les morts se "manifestent" pour soutenir leurs proches dans la période difficile du deuil». Les morts se "manifestent" pour soutenir leurs proches dans la période difficile du deuil». Toutefois, le VSCD ne serait pas uniquement lié au processus de deuil. 27% des sondés ont «rencontré» quelqu'un dont ils n'étaient pas vraiment proche (un collègue de travail, une voisine...) ou avaient terminé leur deuil. 12% ont perçu un défunt inconnu. Dans ce cas, l'expérience peut s'avérer un peu effrayante, admet notre experte. Toutefois, on peut imputer cette frayeur à l'effet de surprise. Les sondés qui font part d'une expérience négative sont souvent des gens matérialistes, avec une vision du monde bien établie, qui se sont retrouvés très ébranlés dans leurs convictions. «Ce n'est pas tant le contenu de l'expérience que le fait d'avoir vécu un événement qui semble impossible. Ils ont peur pour leur santé mentale ou se demandent s'ils ont été victimes d'hallucinations».
Les investigations sont ouvertes
«Beaucoup considèrent encore que les VSCD sont des hallucinations», concède pour sa part le psychiatre Christophe Fauré, dans une enquête de l'émission Temps Présent. «Or, les personnes qui font des VSCD ne présentent, la plupart du temps, aucun problème psychiatrique». J'ai l'habitude de reconnaître au grincement des marches d'escaliers la personne qui monte. Je me dis, tiens, c'est Vimke qui monte les escaliers. J'étais très détendu. C'est comme quelque chose qui m'a paru naturel, normal, sans aucune forme d'anxiété. Elle monte. Je la vois apparaître dans l'embrasure de la porte. Elle est rayonnante. Elle a un sourire radieux. Elle me regarde. Je la suis du regard et elle se plaque contre moi. Et là, j'ai une sensation de chaleur, de rayonnement extraordinaire. Je n'ai jamais éprouvé cela. Tout à coup, ça s'escompte. Ça fait 19 ans, je m'en rappelle comme si c'était ce matin." (Témoignage de Blaise Chappaz, ingénieur valaisan, qui a raconté l'expérience vécue quelques semaines après le décès de sa femme, en 2003).
Aucune explication rationnelle n'a encore été apportée pour éclairer les VSCD. La science parvient difficilement à les expliquer de manière satisfaisante. L'équipe d'Evelyn Elsaesser, pour sa part, continue son investigation. Leur projet de recherche entre dans sa seconde phase : reproduire leur questionnaire dans de nouveaux pays, notamment en Inde, pour déceler d'éventuelles différences culturelles dans les témoignages des participants. «Le but de notre recherche est d'analyser et d'essayer de comprendre de manière scientifique ce que sont les VSCD, de quelle manière ils se produisent, et quel est leur impact sur la vie des gens.» Leur prochaine étape: prouver l'existence de l'au-delà? «Non», objecte la chercheuse. «Notre propos n'est pas là. Nous ne voulons pas prouver que les défunts peuvent contacter les vivants, même si les personnes qui ont vécu ces expériences en sont convaincues». «Nous savons que pour nos participants, c'est réel». Evelyn Elsaesser en est toutefois convaincue: un jour, nous comprendrons mieux la nature de ce phénomène. «Prouver la réalité des VSCD, cela viendra avec l'avancée des recherches sur la conscience, notamment l'apport de la physique quantique.»
Les différents types de contact
Le VSCD peut prendre plusieurs formes. Que ce soit une impression auditive, visuelle, olfactive ou un ressenti physique.
- Une impression auditive ? Une chaine hi-fi qui s'allume toute seule et joue une musique que le défunt appréciait particulièrement, une musique qui liait le défunt et son proche qui fait l'expérience de VSCD.
- Il arrive que certains sujets disent avoir clairement vu leur proche décédé et lui avoir parlé, de vive voix ou par télépathie.
- Une odeur qui survient de manière totalement inattendue et qui, elle aussi rappelle le proche disparu. Une odeur que bien souvent, le sujet du VSCD est le seul à sentir à ce moment-là.
- Certains sujets disent ressentir physiquement la présence de leur proche, comme une sorte de bien-être physique qui surgit alors que l'on ne s'y attend pas, la sensation que le défunt est là, juste à côté de nous et qu'il veille sur nous ou tente de nous faire passer un message.
Certains sujets disent même avoir expérimenté le contact avec un défunt et ressenti la présence d'un proche décédé avant même d'être mis au courant de son départ. Un réveil en pleine nuit et une lumière qui vacille : ils en sont persuadés, c'est leur proche qui est venu leur rendre visite et leur dire «Au revoir, ne t'en fait pas je vais bien, je suis là.».
Quand se passent les vécus subjectifs de contact avec un défunt ?
La grande majorité des témoignages indiquent que l'expérience du VSCD a eu lieu à un moment de calme, quand notre esprit est détendu et s'y attend le moins : juste avant de s'endormir, en faisant le ménage… Certains disent même avoir eu des "rêves réels", l'expérience de contact s'est faite pendant leur sommeil mais elle était si réaliste qu'elle ne pouvait qu'être réelle. Le plus souvent ces expériences ont lieu quelques semaines ou quelques mois après le décès, quand le processus de deuil est pour ainsi dire terminé. Elles peuvent toutefois survenir à d'autres moments, plusieurs années plus tard, juste avant ou pendant les cérémonies, parfois même avant l'annonce officielle du décès.
Le ressenti des personnes ayant expérimenté le VSCD
La plupart des personnes interrogées à ce sujet disent au contraire que l'évènement leur a apporté un peu de bonheur et qu'elles l'ont vécu sans peur et avec une forme de reconnaissance. Beaucoup parlent d'un bien-être physique bien réel, et ressenti d'une manière plutôt intense. Et même si, dans les cultures occidentales où la pensée dominante rejette en quelque sorte la possibilité d'un contact avec les défunts, on hésite souvent à parler d'une telle expérience, de peur d'être considéré comme un peu excentrique, les différents témoignages soulignent que le fait de mettre des mots sur ce qu'on a vécu permet en quelque sorte d'en ressentir à nouveau les sensations.
Implication pour les croyants
Evidemment, les croyances de chacun ont un rôle important dans notre perception du VSCD. Dans les pays occidentaux, la notion d'âme est bien moins répandue que dans les pays orientaux par exemple. Une personne qui croit en la vie après la mort sera plus à même de vivre une telle expérience qu'une autre qui ne croit pas du tout à cela. Cependant on a observé que certains sujets ne considéraient pas la communication avec les défunts comme possible avant d'en avoir fait l'expérience. Ce qu'il faut surtout retenir c'est que, en l'absence de preuve scientifique, de telles expériences sont forcément influencées par le vécu de chacun et sa disposition à y faire face.

Une révolution spirituelle. Une approche nouvelle de l'Au-delà.
Comment recevoir ce grand courant de découverte d'une vie par delà la mort dans un vécu chrétien ? La réponse de Lytta Basset est d'autant plus précieuse qu'elle se fonde sur une grande culture biblique et sur une compétence de théologienne. Aussi envisage-t-elle ces phénomènes dans « le droit fil de la tradition chrétienne » (p 87). « Au gré de nombreuses lectures, aucune incompatibilité avec les témoignages du Nouveau Testament ne m'a sauté aux yeux. Quant à l'Evènement improbable, je n'ai à aucun moment pensé, imaginé ou cru qu'il puisse être en contradiction avec mon identité chrétienne. Bien au contraire, il m'a fait saisir l'ampleur illimitée de l'événement de Pâques » (p 88). Bien sûr, Lytta Basset se réfère aux paroles de Jésus, mais aussi aux enseignements de Paul et de Jean. Elle évoque des commentaires éclairants comme celui d'un pasteur au début du XXè siècle, P Valloton ou bien celui d'un expert canadien A Myre. P Valloton déclarait déjà que « Les faits physiques et psychiques sont les mêmes aujourd'hui qu'au temps d'Abraham, de Moïse, d'Elie, d'Elisée, d'Esaïe, de Jésus et, après lui, des apôtres ».
Tout un chapitre est consacré ainsi à une interprétation des Ecritures, par exemple en terme de « langage corporel ». « L'apôtre Paul est certainement l'auteur du Nouveau Testament qui parle le plus de la vie invincible, et de la manière la plus explicite dans sa première lettre aux Corinthiens. Il s'agit de mourir aux forces de mort pour se préparer à vivre vraiment, et pour cela, il emploie dix-neuf fois le verbe « se réveiller » (p 93). Lytta Basset ouvre des correspondances entre les textes du Nouveau Testament, les connaissances issues des recherches sur l'univers de l'invisible et son expérience du deuil. « Un verset de Paul me touche particulièrement : « Vous avez été, dit-il, mis autombeau – avec lui par l'immersion dans laquelle vous avez été réveillés – avec lui par la confiance dans l'énergie de Dieu qui l'a réveillé d'entre les morts. Je reconnais bien là le parcours rocailleux de mon deuil. Comme tant d'autres, j'ai eu le sentiment d'être mis au tombeau ave Samuel, d'être immergée et noyée dans sa mort… et de m'être laissée éveiller en faisant confiance en l'énergie divine – littéralement, ce « travail du dedans » que poursuit en moi le Vivant à mon insu » (p 94). Au total, Lytta Basset exerce un discernement. Elle prône le respect du parcours de chacun. Elle met en valeur l'importance de l'expérience et sa théologie en tient le plus grand compte.
Certes, on peut se demander comment le mouvement actuel s'inscrit dans l'histoire du monde et la diversité des cultures qui y participent, mais comme l'exprime Lytta Basset, il est urgent de répondre à la quête spirituelle qui se manifeste aujourd'hui. Et, par rapport à la reconnaissance de ce mouvement, il reste aujourd'hui, deux freins considérables. « Celui des Églises d'abord ». « Je vois de l'intérieur, combien le protestantisme, traditionnellement, est peut-être encore le plus fermé… L'Eglise investie par une théologie rationaliste avait fermé la porte de l'au-delà » (p 249). Aujourd'hui, les mentalités évoluent. L'autre frein est sociétal. On entend de sombres affirmations qui sont infondées. (p 250). Ce livre se clôt par une magnifique citation d'Esaïe : « l'Eternel sera pour toi la lumière de toujours ».
Un langage universel pour dire la vie
Cet ouvrage comporte de multiples facettes. Pour en donner un aperçu, nous choisissons ici un aspect de l'univers spirituel tel qu'il se dégage du chapitre : « Un langage spirituel pourdire la Vie » (p 171-189). « Un langage universel pour dire la Vie » : c'est Dieu qui nous parle. Comme l'auteure le rappelle, il nous a parlé à travers les prophètes, et, bien sûr, par le message du Nouveau Testament. Il ne cesse de nous parler par de multiples voies et dans des contextes variés. Si Lytta Basset met l'accent ici sur la communication autour de la mort, ce n'est qu'un aspect de l'expression divine qui se manifeste dans de nombreuses expériences de transcendance (6) telles que celles qui ont été recensées par Alister Hardy en Angleterre et ont été rapportées par David Hay dans son livre : « Something there » (7).
Le langage qui se manifeste ainsi parle également de Celui qui en est l'auteur. Le message « au nom du Vivant » (p 171), parle du Vivant, de son Être, de l'univers qu'il anime. Si Dieu est le Créateur de l'univers et que cette création est source d'émerveillement et de louange, Il anime également un monde invisible. Lytta Basset évoque ce monde à travers ce que le langage divin, « le langage universel pour dire la vie », y fait écho. Tout un paysage apparaît ainsi et il résulte d'une convergence dont Lytta Basset nous fait part. « J'ai été frappée, par mes lectures, par la convergence entre les expériences des prophètes bibliques et celles de nos contemporains. Les auteurs le répètent à l'envie : si cela arrive à n'importe qui, c'est que nous avons tous des « antennes », un « sixième sens », une « conscience intuitive extraneuronale »… qui se trouve plus ou moins développée ou étouffée en fonction des réactions de l'entourage. Ne nous croyons pas à l'abri de tels touchers divins. les témoignages concernent tous les âges, sexes, classes socio-professionnelles, religions, appartenances philosophiques… » (p 172) (8).
C'est donc une expérience universelle, sans frontières. « Les témoins se sentent unis à Dieu, donc encore distincts et en même temps ne faisant qu'un avec lui. Même constat paradoxal pour leur relation à l'univers. Une personne a fait le rapprochement avec la parole de Jésus : « Moi et le Père nous sommes uns ». Lytta Basset met l'accent sur le rôle du corps dans la réception. « Si le langage de la Vie est intelligible pour tous, n'est-ce pas parce qu'il passe essentiellement par le corps ? Ou plutôt qu'il parle au corps ? » (p 173). Elle évoque la sensibilité des enfants. « Le langage de l'invisible est accessible d'emblée aux petits enfants ». (p 173). Nous voici en présence d'une réalité qui se manifeste dans des expériences multiples. « Le docteur R Moody s'est demandé comment comprendre que la sagesse des tibétains, les connaissances théologiques, la visions de Paul, les mythes platoniciens, les révélations du scientifique E Swedenborg, les témoignages des mourants et de ceux ayant vécu une EMP pouvaient se recouper si parfaitement entre eux. J'ai envie de dire : parce qu'il n'existe, au fond, qu'une Réalité d'où émane la multiplicité des formes de vie » (p 174-175).
Lytta Basset nous décline ensuite les caractéristiques communes qu'elle a relevées dans ces écrits et récits : l'omniprésence de la Lumière ; une lumière aimante ; la beauté de la vie ; une connaissance totale ; les retrouvailles avec un être aimé.
La lumière n'est-elle pas le symbole le plus universel pour dire cet Invisible sans lequel rien n'existe ? Le mot Dieu vient du sanscrit Dyau qui signifie précisément « jour, brillant, lumière, divinité ». Pour les tibétains, c'est la Luminosité fondamentale. Or cela revient dans de nombreux récits de mourants de la tradition orthodoxe, et déjà dans la littérature patristique : des visions de lumière, des apparitions de Jésus, de Marie, des saints et des apôtres « dans une lumière éclatante » et d'Anges très lumineux – rien à envier aux témoignages rassemblés par R Moody. Le théologien orthodoxe V Lossky note avec une grande justesse : « Si Dieu est appelé lumière, c'est qu'il ne peut rester étranger à notre expérience ».
Une expérience qui ne date pas d'hier : la Bible hébraïque, notamment les Psaumes évoquent déjà l'omniprésence de la Lumière, par exemple le psaume 139.12 » (p 175). Lytta Basset nous rappelle également le témoignage de Paul dans ses récits de son vécu de l'apparition de Jésus dans une grande lumière. « Dans la ligne de l'inspiration paulinienne… les Pères grecs ont deviné que notre union au Vivant pouvait nous transformer sur terre et au delà. Car au delà du temps et de l'espace, nous ne formons qu'un seul être… ». Et elle rappelle les expériences, avec le ressenti de « ne faire qu'un avec tout l'univers ». Le message de l'évangéliste Jean est également significatif : « Dieu est lumière et de ténèbres, il n'y en a aucune en lui ». N'est-ce pas exactement ce qu'il a vu de ses propres yeux sur la montagne de la transfiguration ? » (p 177). « Clarté divine visible dans le corps d'un être humain, tel est le vécu des témoins de la transfiguration comme du réveil de Jésus le matin de Pâques »… Une lumière appelée à se répandre : Jésus déclare à es disciples : « Vous, vous êtes la lumière du monde. Une ville ne peut être cachée, située en haut d'une montagne ». Notons que R Moody a écrit que « les expérienceurs de tradition chrétienne identifiaient l'Être de lumière au Christ » (p 178).
Le deuxième élément omniprésent dans les récits, c'est qu'il s'agit d'une « lumière aimante ». « Une lumière aimante – d'un amour sans fin, sans limites et sans conditions. Est- ce un hasard si, pour Jean, non seulement « Dieu est lumière », mais « Dieu est amour » ? Ainsi rapporte-t-on que la lumière céleste rencontrée dans les expériences de mort provisoire est « une lumière totalement aimante et compatissante » (p 180). « Il suffit d'une fois et cela s'inscrit dans votre corps ». Cette affirmation résulte d'un constat de Lytta Basset elle-même puisqu'elle écrit « avoir vécu une expérience unique de l'amour de Dieu, il y a quarante ans » (p 180). « Plus fort que la lumière, l'amour pour moi qui en émanait reste indicible ». Lytta Basset cite ensuite des témoignages d'EMP qui vont dans le même sens : « C'est une lumière au delà de notre description. Et lorsque nous nous en approchons, elle nous enveloppe d'un amour inconditionnel » (p 181).
« Langage universel encore : la beauté de la Vie ». Les visions portent en effet une magnificence, notamment à travers de splendides paysages. Lytta Basset cite un témoignage : « L'amour exprime la beauté en couleurs… Tout est couleurs autour de moi et des nuances à l'infini… Les couleurs deviennent sonores et bientôt apparaissent des fleurs. C'est une plénitude de Lumière animée… Une symphonie vivante de couleurs de sons et de formes… La Grande Énergie Créatrice y est tempérée de douce beauté et tout y procède de l'amour » (p 182). Lytta Basset rapporte ainsi des visions de l'au-delà. Cependant, il existe également sur terre des expériences de transcendance dans laquelle la nature est perçue dans une forme d'extase (9). On entrevoit ici un fonds commun.
L'auteure nous parle également de « connaissance totale ». « La personne qui connaît fait partie de l'objet connu. Il n'y a pas l'extérieur et l'intérieur. On y est tout de suite ». (p 184). En commentaire, « Nous faisons déjà partie du Vivant – mais, redisons-le, sans jamais perdre notre identité, notre conscience individuelle ». Ici encore, ce même mode de connaissance globale apparaît également dans les expériences de transcendance au sein de la nature (9).
Lytta Basset termine cette revue par le thème de son livre : « Les retrouvailles avec un être aimé ». « Voilà une des questions les plus brulantes que se posent les personnes endeuillées : Est-ce que je le ou la reverrai ? La réponse est oui que ce soit par un VSCD ou une EMP, une TCH ou autrement, on retrouve ses proches, des ancêtres qu'on n'a pas connus sur terre, et même d'autres personnes qu'on rencontre pour la première fois. A en croire le visionnaire de l'Apocalypse, il n'y a pas de limites : au royaume de la vie invincible, la famille humaine est inépuisable » (p 186). Lytta Basset nous invite à écouter les paroles de Jésus : « Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures » (p 188).
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